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USA : Les ventes de logements anciens augmentent

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Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont progressé de près de 3 % en avril.

Supérieure aux attentes, cette hausse cache d’importantes disparités et n’a pas empêché la progression des stocks d’invendus.

Selon le groupement national des agents immobiliers américains (NAR) 4,68 millions de logements ont changé de mains le mois dernier, en rythme annualisé, aux USA. C’est 2,9 % de plus que les 4,55 millions (chiffre révisé à la baisse) du mois de mars, et près de 1 % de plus qu’attendu par les analystes. Lawrence Yun, économiste en chef au NAR, explique que « la plupart de ces ventes ont lieu dans les tranches de prix les moins élevées ». Et si « l’activité commence également à se ressaisir dans les tranches intermédiaires, les biens les plus chers, eux, restent à la traîne ». Au passage, l’économiste presse les autorités monétaires de faire le nécessaire pour débloquer l’accès au crédit pour les prêts les plus élevés (jumbo).

Par zones géographiques, c’est dans le nord-est du pays que le rebond est le plus franc puisqu’il atteint 11,6 % - pour à peine 770 000 transactions. Les progressions sont moins marquées dans les Etats de l’ouest (+3,5 %, à 1,17 million) et du sud (+1,8 %, 1,74 million). Dans le Midwest, le nombre de ventes a reculé de 2 % sur un mois, pour un total d’1 million d’unités.

Baisse des prix, hausse des stocks Ce regain d’activité s’accompagne d’une poursuite de la baisse des prix. Selon le NAR, le prix médian des logements anciens est tombé à 170 200 dollars (environ 122 000 euros) en avril, en baisse de 15,4 % sur un an. « Les ventes forcées [après saisies, NDLR], qui ont représenté 45 % de l’ensemble des transactions au mois d’avril, continuent d’altérer le prix médian », explique Lawrence Yun. Cette tendance à la baisse des prix devrait se poursuivre au cours des prochains mois, à mesure que de nouveaux logements seront saisis et mis sur le marché à prix cassés. La perspective conforte le NAR - qui observe déjà une progression de 14 % du nombre d’acquéreurs potentiels par rapport au printemps 2008 - dans sa prévision d’une hausse de 10 à 20 % des ventes de logements anciens au second semestre de l’année, par rapport au premier.

Seule ombre au tableau, le rebond du nombre d’invendus d’invendus. Près de 4 millions de logements sont restés sans acquéreurs en avril, soit près de 9 % de plus qu’en mars. Au rythme actuel des ventes, 10,2 semaines seraient nécessaires pour écouler un tel stock, contre 9,6 semaines en mars. Le constat n’alarme pas Lawrence Yun outre mesure. Selon l’économiste, cette hausse s’explique avant tout par des « facteurs saisonniers », un grand nombre d’acquéreurs mettant leur bien en vente au printemps. « Elle ne remet pas en question la tendance à la baisse des derniers mois », assure-t-il.

E.S.

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