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USA : Net rebond de l'immobilier ancien, la situation reste précaire

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Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont reparties de l’avant en juillet.

Bien que nettement supérieur aux attentes, leur rebond ne saurait faire oublier la fragilité du secteur immobilier, illustrée notamment par la nouvelle progression des stocks d’invendus.

Selon le groupement national des agents immobiliers américains (NAR), 5 millions de logements anciens ont changé de mains le mois dernier aux Etats-Unis (en rythme annualisé). C’est 3.1% de plus qu’en juin, quand le rythme des reventes avait reculé de 2.8%, mais 13.2% de moins qu’en juillet de l’année dernière. A noter que le niveau atteint est le plus élevé en l’espace de cinq mois - depuis les 5.030 millions du mois de février. En juillet, contrairement à ce que le NAR avait observé en juin, le rythme de croissance des reventes de maisons individuelles (+3.1% sur un mois, à 4.39 millions) était comparable à celui enregistré dans l’immobilier collectif (+3.4% à 610 000). La faiblesse des transactions dans l’immobilier individuel avait pesé sur les chiffres du mois de juin. Géographiquement, c’est dans l’Ouest du pays que les reventes ont le plus progressé, en hausse de 9.7% sur un mois. Le Nord-ouest (+5.9%) et le Midwest (+0.9%) affichent également de bons scores, tandis que le niveau des ventes baisse légèrement dans le Sud (-0.5%).

Les stocks d'invendus se sont à nouveau étoffés, en hausse de 3.9% sur un mois pour un total de 4.67 millions de logements existants. Cela équivaut à 11.2 mois de stocks au rythme actuel de commercialisation, contre 11.1 en juin et 10.8 mois en mai.

En parallèle, le mouvement de baisse des prix de l’immobilier ancien s’est poursuivi. Le prix médian des logements anciens mesuré par le NAR accuse ainsi un repli de 7.1% sur un an, à 212 400 dollars au mois de juillet, contre 228 600 dollars un an plus tôt. Selon Lawrence Yun, économiste en chef du groupement, les prix pourraient prochainement commencer de rebondir dans certaines régions. « Les ventes ont progressé de manière significative sur certains marchés de Floride et de Californie [les deux Etats les plus durement touchés par la crise immobilière, NDLR]. Généralement, les prix de l’immobilier suivent la tendance avec quelques mois de décalage », estime l’économiste. Inquiet cependant du niveau des stocks, « qui reste élevé dans un grand nombre d’Etat », M. Yun n’anticipe pas de retour à des conditions plus équilibrées avant 2009.

E.S.

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