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Prix immobilier

L'immobilier se remet en mouvement à Metz

Metz

Metz - dr

Le marché immobilier redémarre à Metz. Pour autant, les professionnels ne s’estiment pas encore sortis de la crise. Rareté des biens, vendus souvent au prix fort… le système pas totalement dégrippé. Mais on peut tout de même trouver à Metz des biens à des prix abordables.

Les professionnels s’accordent à dire que les vendeurs continuent, à l’instar d’autres grandes villes françaises, à surestimer leurs biens à Metz. Ce qui peut tenir de l’épreuve de force dans la négociation. « Pour autant, on continue à signer des ventes », affirme Jérémie Ochem, de chez Century 21 Atout immobilier. « Le marché est en mouvement. Ce n’est pas facile, mais on est en présence d’acquéreurs motivés », déclare pour sa part Laurence Muller-Créhange, directrice de l’agence Dumur immobilier de Metz. Les biens partent très rapidement dans le centre-ville, où le manque de biens à la vente se fait sentir.

Autour de 2 000€/m² en centre-ville

En ce qui concerne les prix, on observe une stagnation, chez Century 21. Dans le centre-ville, on se situe autour de 2 000 euros par mètre carré, indique Jean-Jacques Schneider, directeur régional Est des expertises au Crédit Foncier. Mais « les prix peuvent facilement monter à 3 000 euros par mètre carré selon la qualité et l’emplacement du bien », estime M. Ochem. Ainsi, dans le quartier Sablon, proche de la gare, les transactions vont bon train. On se situe entre 2 000 et 2 100 euros/m². Les immeubles des années 1970 peuvent se négocier moins cher, pour redescendre à 1 800 euros/m². L’un des quartiers les plus prisés est le quartier de la Gare, qui voit les prix monter à 2 200, 2 300 euros le mètre, « en raison des travailleurs transfrontaliers qui vont au Luxembourg, et qui bénéficient d’une liaison ferroviaire directe ». En outre, chez Dumur immobilier, on annonce avoir vendu un bien de 115 mètres carrés pour 260 000 euros dans ce quartier. Soit 2 300 euros/m².

Chacun cherche sa maison

Mais les quartiers de Sainte-Thérèse, Montigny-lès-Metz ou encore Marly - pour ses nombreuses maisons - sont également porteurs. « Les endroits les plus cotés sont les quartiers résidentiels classiques, que l’on peut trouver dans la couronne de Metz », analyse Jean-Jacques Schneider. A l’inverse, Borny, à l’est de la ville, connaît des difficultés en raison de son enclavement. Malgré tout, les biens à 1 000 euros/m² et parfois même à moins de 800 euros le mètre carré proposés dans ce quartier continuent d’attirer les acquéreurs, tient à souligner Mme Muller-Créhange.

« Loin des valeurs de 2007 »

Les primo-accédants restent toujours autant volontaires à Metz, « avec un budget de 200 à 220 000 euros en moyenne », indique-t-on au Crédit Foncier. Les personnes déjà propriétaires d’un bien sont présentes aussi, « même si on est loin des valeurs de 2007 », précise l’expert. Par ailleurs, la ville est un peu à part en raison du grand nombre de régiments militaires qu’elle comprenait. « Après le départ d’environ 15 000 militaires du fait de la restructuration, on se trouve en présence d’un stock certain de biens sur le marché, pour une valeur d’environ 200 000 euros », conclut M. Schneider.

Léo Monégier