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Prix immobilier

Reprise fragile pour l'immobilier mulhousien

Mulhouse, place de la Réunion

Mulhouse, place de la Réunion - dr

L’immobilier mulhousien va mieux. Frappé de plein fouet par la crise de 2008-2009, le marché a repris quelques couleurs l’année dernière. Et si la situation reste fragile, les professionnels saluent le retour des acquéreurs.

« On remonte la pente. Doucement, mais le pire semble derrière nous ». Quand on lui demande comment il aborde l’année 2011, Laurent Riss se montre prudent. « Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions, mais les prochains mois devraient s’inscrire dans la lignée du second semestre 2010, sous le signe d’une reprise dans le calme », estime le responsable de l’agence Riss Immobilier, rue de Belfort. L’exercice du pronostic est d’autant plus délicat qu’après un quatrième trimestre plus dynamique qu’à l’accoutumée, les dernières semaines ont été plutôt ternes. Une conséquence, sans doute, de la suppression des mesures du plan de relance au 1er janvier, qui a incité les acquéreurs potentiels à boucler leur transaction avant la fin de l’année.

-25 %

Le « pire » évoqué par M. Riss, c’est deux années de blocage du marché. Un blocage progressif tout d’abord, fin 2007, puis très net, à compter de 2008 et jusqu’à la fin 2009. L’arrêt brutal des transactions observé à cette période a été suivi, avec quelques mois de décalage, par une baisse marquée des prix, de 10 à 25 % selon le type de biens et leur localisation. En moyenne, le mètre carré se négocie aujourd’hui autour de 1200 / 1250 euros. Avec, bien évidemment, d’importantes disparités. Les quartiers les plus recherchés restent le square Steinbach, la rue de Sinne ou le parc Salvatore ; un peu plus loin du centre, le Rebberg et Dornach Village sont également très prisés. Les prix y atteignent facilement 1 500 voire 2 000 euros du mètre. A l’inverse, dans les quartiers traditionnellement populaires, comme les Coteaux, les biens partent rarement à plus de 1 000 euros/m².

Contrairement à ce qu’on a pu observer dans la majorité des agglomérations moyennes, le centre mulhousien a connu une baisse de prix plus forte que la banlieue, la crise semblant même avoir renforcé l’attrait de la périphérie sur les catégories socio-professionnelles moyennes et supérieures pour le centre-ville. Ainsi, les communes de Rixheim, Riedisheim, Habsheim, ou Bruebach, au sud, ou celles de Richwiller et Lutterbach, à l’est, sont parmi les plus recherchées.

François Alexandre