BFM Immo
Prix immobilier

Accalmie sur les prix

BFM Immo
L'économie du chef-lieu de la Loire-Atlantique est florissante.

Pourtant, les prix s'orientent à la baisse. Un contexte propice à l'achat. Les prix se réajustent après dix ans de hausse, souligne Benoît Thierry, du cabinet Thierry. Cela ne se voit pas sur les vitrines, mais, depuis un an, nous avons très peu d'offres aux prix affichés. On devrait assister à un atterrissage en douceur du marché ces prochaines années. » L'ancien est pour l'instant évalué à 2 700 euros le mètre carré en centre-ville, et entre 2 200 et 2 500 ailleurs. « Les négociations sont presque systématiques et portent sur 5 à 15 % de la somme, rajoute Laurent Macé, de JMI Transac. C'est une tendance durable que l'affichage en vitrine finira par refléter. » Une occasion à saisir, avant que les prix ne se réorientent à la hausse. Un T2 de 40 m2 dans le centre-ville est proposé à environ 150 000 euros ; un T3 de 65 m2, 180 000 euros ; et un T4 de 85 m2, 240 000 euros. « Un garage ou une place de parking est un facteur d'appréciation important en centre-ville, explique Philippe Guéret, de Bertin Néo Immobilier. Le bien va se vendre un peu plus cher, mais surtout plus vite. » Ainsi, un T3 de 82 m2, situé avenue Camus, avec ascenseur et garage, dans un immeuble de 1991, a été acheté 233 000 euros, soit plus de 2 800 euros du mètre carré. En comparaison, un T2-T3 à rafraîchir de 71 m2, rue Jean-Jaurès, au troisième étage sans ascenseur, sans parking, ne s'est vendu que 150 000 euros, soit 2 100 euros du mètre carré. Les quartiers les plus demandés sont Procé, Monselet, Guist'hau, Saint-Pasquier, Saint-Félix, les bords de l'Erdre ou encore le centre Saint-Donatien. La ville propose aussi un large choix de logements neufs, tous arrivés il y a peu sur le marché, à des prix intéressants. « Il faut compter 4 000 euros du mètre carré en centre-ville et 3 500 euros du pour la périphérie », précise Benoît Thierry. Pôle d'entreprises Le marché locatif reste très actif. La rentabilité tourne autour de 4,5 %. Par exemple, un T3 de bon standing sur l'île Beaulieu, évalué 175 000 euros, se loue 630 euros par mois, soit une rentabilité de 4,3 %. « Les loyers des petites et moyennes superficies sont stables pour l'instant, assure Philippe Guéret. Mais ils pourraient baisser, comme ceux des T4 ou des T5. » Investir à Nantes garde cependant son intérêt à terme. La ville continue d'attirer les entreprises - c'est le quatrième marché immobilier tertiaire de France - et la population : Nantes Métropole, qui regroupe vingt-quatre communes, réunit 576 000 habitants et devrait en compter 640 000 à l'horizon 2020, selon l'Insee. Les projets d'urbanisme sont nombreux : extension et création de lignes de tramway, construction de deux nouveaux ponts sur la Loire en 2010 et 2011, réaménagement d'espaces publics... « Le projet de l'Ile de Nantes, un terrain de 5 km2 encadré par la Loire et tout proche du centre-ville, est particulièrement prometteur, décrit Benoît Thierry. Quand les premiers bâtiments sortiront de terre, d'ici à cinq ans, les prix dans les zones avoisinantes en profiteront, surtout sur l'île Beaulieu. » Pour l'instant, l'ancien s'y évalue à 2 400 euros du mètre carré. Par Jean-Marie Benoist

BFM Immo