"Dispositif Duflot" : Le "oui, mais" des professionnels du bâtiment
Les professionnels du bâtiment préfèrent ne pas crier victoire trop tôt. Certes, le dispositif d'aide à l'investissement locatif, dont Cécile Duflot a livré ce matin les contours dans un entretien au Figaro, correspond bien à l'idée qu'on avait fini par s'en faire. Comme le note la Fédération française du bâtiment, il « paraît offrir un bon équilibre entre la volonté du gouvernement de renforcer les contraintes sociales associées à l’aide reçue, et l’impérieuse nécessité d’offrir un rendement acceptable aux investisseurs » .
En effet, selon les termes de la ministre du Logement, le nouveau régime, déjà baptisé « dispositif Duflot », sera plus incitatif fiscalement que le Scellier dernière formule, et orienté vers « des logements intermédiaires, qui seraient mis sur le marché à des prix accessibles et dans des zones sous tension, où il y a manifestement des besoins de logement ».
Niche fiscale
Toutefois, selon la FFB émet quelques réserves. En premier lieu, parce que le Duflot « ne repose pas, comme annoncé initialement, sur un principe d’amortissement « non-niché » ». La ministre du Logement a en effet expliqué que le nouveau dispositif ferait « partie des niches qui passeront sous le plafond global de 10 000 euros ».
Mais la FFB « s’interroge surtout sur la possibilité de réaliser les objectifs affichés nécessaires pour répondre à l’ampleur des besoins de l’ensemble de la population sur le segment du locatif privé ». La ministre a indiqué que le dispositif permettrait la construction de 40 000 logements l’année prochaine, contre 30 000 cette année dans le cadre du dispositif Scellier.
Quel zonage ?
Enfin, les professionnels s’interrogent sur la question du zonage du futur dispositif. « La FFB a d’ores et déjà demandé un rendez-vous à la ministre du Logement afin d’obtenir des précisions, mais également sur les contours définitifs du dispositif afin d’obtenir au plus vite une bonne visibilité pour les investisseurs », conclut-elle. Sans trop de détail, Madame Duflot précise dans son entretien au Figaro que « les zones concernées seront moins nombreuses que dans le zonage utilisé dans le Scellier, afin de concentrer l'incitation là où sont les besoins ». A suivre…