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L'Île-de-France pourrait compter 6 millions de logements en 2030

La région pourrait abriter plus de 13 millions d'habitants en 2030

La région pourrait abriter plus de 13 millions d'habitants en 2030 - dr

Selon l'IAU, le parc immobilier francilien pourrait croître entre 14 et 23 % entre 2007 et 2030.

L’Île-de-France devrait compter 5,5 millions de résidences principales à l’horizon 2030, soit environ 680 000 de plus qu’en 2007, selon une estimation de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU)*. Cette progression suppose un « maintien à son niveau récent aussi bien de la construction de logements neufs […] que [du] renouvellement du parc ancien », précise la note. Soit, annuellement, la création de 39 000 logements et la disparition de 11 000 autres, « à la suite de démolitions, de transformations par fusion ou scission […], ou de changements d’usage ».

Selon ce premier scénario, qualifié de « scénario immobilier tendanciel », le parc immobilier francilien abriterait en 2030 quelque 12,4 millions de personnes en « ménages ordinaires », tandis que 265 000 personnes seraient hébergées dans des structures collectives (foyers d’étudiants, de jeunes travailleurs ou maisons de retraite, notamment).

L'effet Grand Paris

Un autre scénario plus « volontariste » ne se contente pas de « reproduire les tendances passées », mais prend en compte l’objectif de 70 000 constructions de logements neufs par an pris en 2010 dans le cadre du Grand Paris. Une telle production, si elle était effectivement menée à bien, « irait de pair avec un renouvellement plus rapide du parc de logements anciens, écrit l’IAU. Depuis 1982, le renouvellement représente […] de l’ordre de d’un quart de la construction neuve à l’échelle de la région [et] progresse en volume lorsque la production s’accroît ». Ce second scénario suppose donc la disparition nette de 16 000 logements chaque année, soit 5 000 de plus que dans le précédent. L’un dans l’autre, le parc total progresserait d’environ 1,2 million de logements entre 2007 et 2030, pour un total d’un peu moins de 6 millions. Il y aurait alors quelque 13,1 millions de Franciliens à loger.

L’étude évalue également la proportion de logements inoccupés, qui passerait de 8,9 % en 2007 à 7,7 % en 2030 dans le scénario tendanciel, mais se maintiendrait à 8,8 % dans le scénario volontariste. Plus précisément, la part des résidences secondaires et des pied-à-terre professionnels passe de 2,8 % à 1,9 % et celle des logements vacants de 6,1 % à 5,8 % entre 2007 et 2030 dans le scénario tendanciel (respectivement 2,0 % et 6,8 % en 2030 dans le scénario volontariste).

*De 680 000 à 1,1 million de ménages franciliens en plus à l’horizon 2030, Note rapide n°598, juillet 2012

François Alexandre