Reprise des transactions sur les petites surfaces

Les professionnels du secteur immobilier sont optimistes. « Jusqu’au printemps 2009, la situation était très incertaine, se souvient Jean Michel, agent immobilier dans le nord de Nice. Le marché sortait d’une année très difficile, et le climat restait incertain ». Il aura fallu quelques mois pour que le moral revienne, progressivement.

5 000 euros / m² dans le neuf

Comme dans beaucoup de villes, le neuf a donné le ton, dynamisé par le succès du dispositif Scellier d’aide à l’investissement locatif (environ deux tiers des transactions signées en 2009). Le mètre carré neuf se négocie à un peu moins de 5 000 euros en moyenne, mais ce montant peut facilement doubler pour les biens les plus recherchés, notamment dans le Carré d’or. « Des programmes neufs sont en cours à 300 mètres de chez nous », indique Anne Ramane, de l’agence Century21 Haton, rue Buffa. « Tous ont trouvé preneur sans aucune difficulté ».

Retour des actifs locaux

Dans l’ancien, il aura fallu attendre le quatrième trimestre 2009 pour qu’une amélioration se dessine. Depuis, les transactions ont repris, aidées par la baisse des prix. Une baisse plutôt limitée (10 % en moyenne depuis le pic de 2008), mais qui aura accéléré, combinée à la faiblesse des taux d’emprunt, le retour des acheteurs sur le marché. Selon la Fnaim Côte d’Azur, le prix du mètre carré d’un appartement ancien, qui était remonté en fin d’année, est redescendu à 3 670 euros au premier trimestre 2010. Soit une baisse de près de 6 % sur trois mois pour « un niveau légèrement inférieur à celui du début 2009. Après un quatrième trimestre de reventes de produits plus luxueux, on est revenu, pour les appartements, à de la clientèle d’actifs locaux du studio au trois pièces », explique la chambre.

En début d’année, le Conseil général des Alpes-Maritimes a mis en place le Prêt logement 06, nouveau dispositif destiné à soutenir l’accession à la propriété, plafonné à 15 000 euros et remboursable sur 5, 10 ou 15 ans. A l’heure du premier bilan, le pari semble réussi. « En même temps que les petits investisseurs, les primo-accédants ont fait leur retour sur le marché, aidés par la baisse des taux d’emprunt et les différentes dispositifs d'aide à l'accession », constate Anne Ramane. Les prochains trimestres permettront de vérifier si cette tendance s’est poursuivie.