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Investir : La ville fait peau neuve

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A moins d'une heure de Paris, le chef-lieu du Loiret s'est engagé dans de grands travaux.

L'occasion de profiter d'une meilleure qualité de vie à des prix inférieurs à ceux de la capitale.

Le marché immobilier de la ville, très dynamique, est entretenu par la proximité de Paris, décrit Franck Thomas, de l'agence Dunois Immobilier. La demande reste toujours supérieure à l'offre. Depuis sept ans les prix augmentent régulièrement, même s'ils s'assagissent actuellement. » En 2007, la hausse a atteint 4,7 % pour les appartements et 2,8 % pour les maisons, selon les notaires. Et les prix ne sont pas près de baisser.

La ville a de nombreux chantiers en route. Le centre-ville, notamment, est en pleine rénovation : aménagement des bords de Loire, modification des plans de circulation, réhabilitations d'immeubles... « Ces projets vont soutenir la valeur des biens », estime Gérard Drigny, de l'agence Orléans Sologne Immobilier. Dans un bel immeuble en pierre, un grand six-pièces en parfait état de 160 m2, avec un parking privé, a été cédé à 360 000 euros. Mais « les deux quartiers les plus prometteurs sont ceux de Coligny et Sonis », indique Gérard Barbier, de l'agence Trefeil et Martinet. Ancienne friche industrielle, Coligny se transforme en vrai quartier orléanais, avec au programme plus de quatre cents logements, dont la commercialisation devrait commencer l'année prochaine. Quant à Sonis, le projet consiste en l'aménagement de 8,2 hectares de terrain libérés par l'armée. Une maison récente de six pièces, sur 135 m2, avec un garage de 30 m2, a été achetée à proximité de la zone des travaux pour 288 000 euros.

L'effet tramway

En 2010, une deuxième ligne de tramway devrait être en service. Reliant Saint-Jean-de-Braye à La Chapelle-Saint-Mesmin, elle traversera Orléans d'est en ouest. Six parkings seront aménagés le long de la ligne. « Elle aura le même effet sur les prix que la première ligne, qui avait fait monter d'au moins 5 % la valeur des biens situés le long du tracé », estime Gérard Drigny. A surveiller, les quartiers Sainte-Croix, Saint-Marc et Saint-Vincent ; les premiers prix pour les appartements y sont de 1 600 euros du mètre carré. Le quartier Dunois reste l'une des valeurs sûres de la ville, avec Martroi, et va profiter indirectement de ces travaux. On y trouve aussi bien des maisons de ville que des appartements familiaux. Un T5 de 106 m2, dans une résidence de standing, avec une cave et deux parkings privatifs, s'est vendu 255 000 euros. Autre zone très courue, les bords de Loire, surtout depuis le réaménagement des quais rive nord et la réouverture à la navigation du canal d'Orléans. Une maison de 130 m2, avec trois pièces, est partie pour 333 900 euros. En bordure du Loiret, elle intègre une petite maison indépendante avec un garage à bateaux. Au sud du fleuve, l'arrondissement de Saint-Marceau, très résidentiel, propose des maisons familiales à partir de 250 000 euros. Ainsi, dans le quartier Dauphine, une maison de sept pièces, d'une surface de 142 m2, un grand séjour de 30 m2 avec cheminée, sur un terrain de 330 m2 avec une piscine, a trouvé preneur à 273 000euros.

Le marché locatif orléanais, toujours entretenu par la proximité parisienne, est très porteur. Le loyer moyen est d'environ 9 euros par mètre carré. Un T3 de 56 m2 avec terrasse et parking, en plein centre-ville, coûte 160 000 euros à l'achat et se loue 675 euros par mois, soit une rentabilité annuelle proche de 5 %. Les opportunités d'investissement ne manquent pas. Entre autres, le projet de création d'un pôle universitaire en centre-ville, dans la partie est de la rue de Bourgogne, va entraîner la construction de logements étudiants

Jean-Marie Benoist

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