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Le 11ème, un marché jeune et dynamique

La place de la Bastille, un des quartiers emblématiques du 11ème arrondissement parisien

La place de la Bastille, un des quartiers emblématiques du 11ème arrondissement parisien - JSquish/Wikimedia

Malgré une période agitée pour le marché immobilier, l’arrondissement parisien semble posséder une fontaine de jouvence ! Cette zone attire en effet toujours autant la jeunesse, et même si les transactions sont beaucoup moins rapides qu’avant, les demandes de petites surfaces vont bon train.

Dans le 11ème, « ce sont les studios et les petits deux pièces que l’on nous demande le plus souvent », explique Miguel Lopes, conseiller de vente pour l’agence Laforêt Voltaire. Il arrive parfois que les clients cherchent de grandes surfaces, « mais les offres sont bien moins nombreuses », et ce type de bien dans le 11ème ne semble pas être le « genre de la maison ». Il raconte avoir vendu récemment un deux pièces de 46 m² situé à deux pas du métro Voltaire, pour 373 000 euros, soit 8 100 euros le m². Une transaction « tout à fait classique pour le quartier ».

En effet, renchérit Daniel Wahnoul, agent immobilier pour Guy Hoquet Oberkampf, « les primo-accédants, les jeunes couples, les artistes à tendance bobo restent notre clientèle majeure ». Le 11ème, quartier alternatif et dans le vent, à la fois chic et populaire, est doté en outre d’une des plus fortes densités de population parmi les autres arrondissements parisiens, ce qui lui confère un dynamisme exceptionnel. La jeunesse afflue dans ce quartier qui, précise-t-il, « ne vieillit pas ».

La roulette russe des prix

Toujours dynamique, le 11ème se montre même surprenant lorsqu’il s’agit des prix. Ceux-ci sont, de l’avis de plusieurs agents, très variables, en fonction de la situation géographique et de la prestation qu’offre le bien. Comme l’explique Miguel Lopes, « la moyenne du prix au m², qui était de 9 500 euros il y a quelques temps, est aujourd’hui plus proche de 8 500 ». Mais cette moyenne n’est qu’un indice, et les prix se fixent au cas par cas, en tenant compte de deux éléments. D’un côté, les acquéreurs, plus hésitants qu’avant, ne veulent acheter que moyennant une belle prestation. De l’autre, les propriétaires rechignent à accepter de baisser les prix, et à revendre un bien moins cher que son prix d’acquisition initial.

Ainsi, poursuit le conseiller de vente Laforêt, « nous avons vendu un deux pièces de 45 m² au métro Voltaire, pour 337 500 euros, soit 7 500 au m² ». Un prix léger pour le secteur, car le bien ne présentait pas un état irréprochable et nécessitait quelques travaux de rénovation. En revanche, Marie Kuchcinski, manager pour Century 21 Bastille, donne un exemple tout à fait différent. Son agence a réalisé dans la zone de Bastille la vente d’un « deux pièces de 41 m² en très bon état, situé dans un bel immeuble avec ascenseur au 4ème étage, pour 9 700 euros le m² ». Soit un total de près de 400 000 euros, pour un bien plus petit que le précédent.

En effet, conclue Miguel Lopes, « le 11ème présente d’intéressantes disparités ».. Alors que de Belleville à Goncourt, le quartier est populaire et ses prix descendent jusqu’à 7 500 du m², ils arrivent à 8 500 de Nation à Parmentier, pour finir leur course à Bastille, pour 10 000 euros. Imprévisible arrondissement, tout comme la jeunesse qu’il émane.

Marielle Davoudian