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Construction

La péniche Petit bain bientôt prête à accueillir des concerts

Le Petit bain pendant son installation

Le Petit bain pendant son installation - ENCORE HEUREUX architectes

C’est un objet voguant non identifié qui a atterri, où plutôt amerri, au port de la gare dans le 13ème arrondissement. La salle flottante du Petit bain pourra accueillir jusqu’à 450 personnes en configuration concert. Créé à l’initiative de l’association La Guinguette pirate, son ouverture est prévue le 6 juillet.

La Guinguette pirate n’en est pas à son coup d’essai, déjà créatrice du Batofar, un bateau du même genre, elle réitère et augmente ses ambitions. Le Petit bain verra défiler pendant l’année environ 250 spectacles en rapport avec l’électro et les musiques du monde. Pour l’association, il s’agit de « tisser des « passerelles » entre les imaginaires, les esthétiques, les disciplines, les domaines de compétences, la tradition et la modernité, l’intime et le spectaculaire, le populaire et l’académique, les œuvres et les publics, le passé et le futur ».

Une vue de la salle…des toilettes !

L’originalité aura été le maître mot pour la construction de la structure. Cette tâche avait été confiée au collectif « Encore heureux ». Pour leur première création, les jeunes architectes ont cherché la démarcation pour la structure. C’est cette démarche qu’explique dans Métro Julien Chopin, un des architectes du projet : « Nous avons voulu donner à ce lieu un supplément d’âme. Par exemple, une fenêtre située dans les toilettes offre une vue plongeante sur la salle de concerts ».

Un financement mixte

Coût du projet, 2,2 millions d’euros, une somme que supportent pour moitié la mairie et la région. L’association explique sur son site Myspace que « le projet économique prévoit un autofinancement à hauteur de 50 % sur l’équipement et à 65 % sur l’exploitation du lieu ». Un financement mixte pour un lieu qui prévoit de diversifier ses activités. Un bar-restaurant de 70 couverts et une terrasse végétale ont été placés sur le toit. La péniche, définie par ses créateurs comme un « équipement culturel flottant », sera également utilisée comme un instrument social, puisqu’elle accueillera 24 travailleurs en réinsertion.

Damien Fournier