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Prix immobilier

Les petites surfaces se vendent au prix fort dans le 2ème

Le 2ème arrondissement : Plus de biens, mais des petites surfaces qui restent chères

Le 2ème arrondissement : Plus de biens, mais des petites surfaces qui restent chères - Paris.fr

Le deuxième arrondissement de Paris a gardé ses hauts niveaux de prix. Mais un début de retournement est peut-être en train de s'initier. Les acquéreurs reprennent la main, et un afflux de biens est noté par les professionnels sur ce marché au stock structurellement restreint.

« Dans l’Ouest, les quartiers plus bourgeois, au bâti souvent Haussmannien toujours coté et apprécié pour leur standing, côtoient des immeubles anciens ou de facture plus ordinaire ayant bénéficié de rénovations de qualité ». Le Crédit foncier plante le décor de cet arrondissement de renom, central et varié. Pour ce qui est des prix, le niveau reste élevé. Mais le vent tourne, du côté des acquéreurs, « qui recommencent à négocier », explique Steeve Seban, chez JSB immobilier, au 13, rue Poissonnière. Le professionnel considère en effet que « depuis deux ans, c’était la course à la hausse, mais (qu’) aujourd’hui les offres sont plus basses ».

Plus de biens sur le marché

Les professionnels sont unanimes pour expliquer ce changement d’attitude : c’est la conséquence de la réforme des plus-values immobilières, dont la fiscalité change au 1er février prochain, et qui a amené nombre de particuliers à vendre leur résidence secondaire rapidement, avant le rehaussement de leur niveau d’imposition. Phénomène qui a provoqué « un sursaut de biens sur le marché », indique M. Seban. Et qui a conduit les vendeurs, dans certains cas, à opérer sur leur bien « une décote pouvant aller de 3 à 10 % », constate pour sa part Jean-Claude Maulavé, responsable d’Era Afimmo 2ème.

Une clientèle « hétéroclite »

Selon la Chambre des notaires de Paris, il faut compter en moyenne 9 760€/m², un tarif à relativiser selon les quartiers : « le Sentier est le secteur le moins cher, alors que Bourse ou Montorgueil dominent le marché », explique M. Maulavé. Mais encore faut-il différencier les grands biens des petits. Car si les grandes surfaces peuvent se négocier sous la barre des 10 000 euros le mètre carré (9 600€/m² pour un appartement de 158 m² à Opéra vendu par Afimmo), les studios, eux, se vendent « souvent autour des 11 000 euros le mètre », souligne le professionnel.

Le deuxième attire une clientèle « hétéroclite », estime-t-on chez JSB immobilier. Il comporte « aussi bien des investisseurs que des primo-accédants disposant d’apports conséquents, et son lot de déjà-propriétaires », conclut le professionnel.

André Figeard