Augmentation de 40 % du coût de la taxe foncière à Paris
La capitale enregistre « une hausse sans précédent des coûts de taxe foncière », analyse Alma Group Consulting. « Les taux d’imposition parisiens ont en effet augmenté de cinq points en deux ans, par l’instauration d’un taux départemental de 3,24 %, assortie d’une hausse du taux communal et de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères de 1,72 point », indique la société de consulting. Les vingt arrondissements de la capitale voient notamment augmenter l’amplitude de leur coût, oscillant entre « 9 à 53 euros par mètre carré », indique-t-elle. Parallèlement à cela, les zones emblématiques de bureaux et de commerces parisiens ayant récemment révisé les tarifs de leurs locaux-types, comme le neuvième arrondissement, le quartier de Montparnasse ou les Champs Elysées, ont les plus forts coûts, à 46,40 euros par mètre carré. Ce qui risque, pour Pascal Martinet, directeur du département fiscal du groupe « d’affecter l’évolution du marché parisien de bureaux ».
Les Yvelines, département le moins cher
Les hausses de coût hors Paris apparaissent plus « modérées, mais significatives : de 9 à 14 % en Ile de France et de 12 à 16 % en province », explique le groupe. L’amplitude observée en province est également plus réduite, allant de 9 à 36 euros par mètre carré contre 5 à 48 euros par mètre carré en région parisienne. En Ile-de-France, Montreuil, Argenteuil et Saint-Denis sont des agglomérations qui ont largement augmenté leur imposition, avec des coûts de taxe foncière ont augmenté fortement de 10 à 15 %. Plus particulièrement, Saint-Denis et Montreuil ont des prix en forte hausse, avec respectivement 33,6 et 36 euros par mètre carré. Sur l’ensemble de la région francilienne, « les Yvelines restant le département le moins cher, avec un coût médian de taxe foncière de 12 euros par mètre carré », fait valoir l'analyste.
La province demeure toutefois moins sujette à l’augmentation, avec « seulement » +1 ,8 %. Mais si les régions se sont stabilisées entre 2009 et 2010, au sein des collectivités territoriales, les départements ont le plus augmenté leurs taux, à + 2,5 %, conclut l’analyste.