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Prix immobilier

L'immobilier francilien résiste, la reprise serait proche

Les prix ont baissé de 1 % depuis le début de l'année

Les prix ont baissé de 1 % depuis le début de l'année - dr

Assiste-t-on à un éclatement de la bulle immobilière dans la capitale ? Une question à laquelle la Fnaim du Grand Paris a répondu par la négative. Selon la fédération, le marché s’est plutôt stabilisé ces dernières années, et une reprise se dessine.

La pierre francilienne fait de la résistance. Malgré une baisse conséquente des volumes de transaction (-12 % en 2014), les prix se stabilisent et les acheteurs sont de retour.

Depuis le début de l’année, les prix reculent de l’ordre de 1 % sur l’ensemble de l’Île de France, a annoncé hier la Fnaim dans son 30e Observatoire des prix du logement du Grand Paris.

Dans le détail, le Val-d’Oise et le Val de Marne affichent les replis les plus élevés au premier trimestre 2015, avec respectivement -1,2 % et -1,1 %. Viennent ensuite l’Essonne et les Hauts-de-Seine à -1 %, Paris à -0,9 % et les Yvelines à -0,7 %. De son côté, la Seine-Saint-Denis tire son épingle du jeu, affichant une progression de 0,8 %.

Pour la Fnaim, pas question de parler d'un éclatement de la bulle : « La plupart des acteurs se concentrent sur la baisse du marché immobilier francilien sans percevoir les signes avant-coureurs d’une reprise. Les acheteurs sont de retour, en témoigne la diminution des stocks de biens en vente au 1er trimestre 2015 ».

Il existe cependant d’importantes disparités selon les types de biens. Si les studios, 2 et 3 pièces ont vu leur prix se stabiliser, ce n’est pas le cas des grandes surfaces (5 pièces et plus) - tout particulièrement sur les 6ème, 7ème, 8ème et 16ème arrondissements – qui ont connu des baisses pouvant aller jusqu’à 10%, a souligné la Fnaim.

Paris « bon marché » comparé à New York et Londres

Selon le syndicat, cette tendance reflète la « relative stabilité » des prix immobiliers parisiens au cours des dernières années, notamment par rapport à Londres et New-York, principales concurrentes de la capitale.

Dans ce contexte, peut-on vraiment parler de « bulle spéculative » pour la ville de Paris ? « La hausse des prix entre 2007 et 2012 ne constitue pas une bulle immobilière », insiste la Fnaim du Grand Paris, qui constate pour sa part que « les prix médians des 2/3 pièces sont 70% plus élevés à New York et 130 % plus élevés dans le centre de Londres - Inner London ».

Gilles Ricour de Bourgies, son Président, précise d'ailleurs que « par exemple, un 2 pièces qui se vend 280 000 euros à Paris, partirait plutôt à 475 000 euros à Manhattan et 625 000 euros à Londres ».

Pour la Fnaim, la forte présence d'acheteurs étrangers dans ces deux métropoles anglo-saxonnes explique en partie de tels écarts de prix. Alors que seulement 7% des transactions à Paris sont faites avec des étrangers, leur proportion atteint 21 % à Manhattan et 75 % dans le centre de Londres.

Julien Mouret