L’immobilier de prestige garde la cote

Notamment grâce à la clientèle étrangère.

Le haut de gamme parisien garde le cap. « Dans cette période de crise, l’immobilier de qualité et d’exception* représente indéniablement la meilleur valeur refuge » explique Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes International Property Consultant, spécilaiste de l'immobilier de prestige. Certes, la baisse des transactions est incontestable en raison des hésitations des acquéreurs et d’un marché sclérosé par des prix de vente anciennement trop élevé. Mais une nouvelle activité sur le marché de l’immobilier parisien de luxe est palpable. Pour la première fois depuis 18 mois, plusieurs offres peuvent ainsi être déposées simultanément pour un bien.

La baisse de 5 à 10 % des prix des produits de qualité et de 15 % des produits de milieu de gamme explique en parti ce phénomène. Sans avoir été véritablement revus à la baisse, les prix des biens exceptionnels ont pour leur part subit un ajustement avec une décote n’excédant pas 15 % de leurs prix au plus haut du marché. La crise ne semble pourtant pas avoir été intégrée par de nombreux vendeurs et agences continuant à afficher des prix irréalistes. Une surenchère qui contribue à l’opacité du marché et à la lenteur des conclusions des transactions.

Une clientèle étrangère toujours présente Le marché des biens de qualité et d’exception continue toutefois d’être soutenu par la clientèle étrangère. Concernant les transactions négociées entre 1 million et 5 millions d’euros, 15 % des acquéreurs de la rive droite et plus de 25 % de la rive gauche ne sont pas Français. Passé la barre des 5 millions d’euros, les étrangers représentent plus de 60 % des acheteurs dans toute la capitale. Russes, Colombiens, Américains, Moyen-orientaux, Européens, la ville lumière fait toujours rêver la planète.

M.F.

*Rareté, situation géographique, volumes, terrain, qualité de l’immeuble établissent une distinction entre bien de qualité et d’exception.