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Prix immobilier

Une baisse des prix de l'immobilier qui rappelle 1991

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Nouveau mois, nouvelle baisse.

La dernière édition du baromètre Meilleursagents.com, publiée mardi, fait apparaître une baisse de plus de 3 % des prix de l’immobilier à Paris au cours du seul mois de février. La contraction gagne en ampleur, et rappelle au courtier en agences immobilières le retournement du début des années 1990.

Lancé en octobre, le baromètre a reculé de 3,21 % en février, après un repli de 1,55 % en janvier. « Cela correspond à un recul d’environ 200 euros en un seul mois », calcule le spécialiste. Ainsi, sur la base des promesses de vente signées dans les 150 agences partenaires de MeilleurAgents, le prix moyen du m² à Paris s'établissait à 6 173 euros au 28 février, contre 6 378 euros fin janvier et 6 505 euros le 31 octobre. Soit, en cinq mois, une baisse de plus de 5 % - « suffisamment forte pour évoquer le dernier retournement de cycle immobilier amorcé au début des années 1990 », estime MeilleurAgents.

La comparaison est tentante, mais est-elle sérieuse ? Comme en 1990, le mouvement de baisse interrompt dix années d’augmentation soutenue des prix, il fait écho à une dégradation brutale de la situation économique, une progression rapide du chômage et une chute de 30 à 40 % des transactions immobilières. MeilleursAgents dresse néanmoins la liste des facteurs de soutien, facteurs qui devraient permettre d’éviter un effondrement du marché parisien. « Emprunter coûte moins cher aujourd’hui qu’il y a vingt ans ; le mouvement de hausse a été de moindre ampleur (les prix ont été multipliés par 4,2 entre 1980 et 1991 contre 2,9 « seulement » entre 1998 et 2008) ; le marché actuel n’a pas été entraîné par l’activité spéculative d’investisseurs industriels, très actifs avant 1991 ». Difficile dans ce contexte de trancher… « Personne ne peut répondre avec certitude », commente MeilleursAgents, qui estime que le repli actuel des prix est de nature à redynamiser le marché immobilier parisien… « à condition que les acheteurs soient suivis par leur banque ».

E.S.

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