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Eau : Un décret en 2011 pour mieux lutter contre les fuites

Certaines collectivités pourraient améliorer leur rendement en eau

Certaines collectivités pourraient améliorer leur rendement en eau - dr

Un décret d’application sera pris au début de l’année 2011, dans le cadre du grenelle de l’environnement, afin de mieux gérer la distribution en eau potable en France. Actuellement, la gabegie d’eau est estimée à 1 milliard de mètres cubes par an sur le territoire.

Tant le rendement en eau que le taux de perte, ne sont pas uniformes en France, et c’est chose entendue par les experts. Selon le décret à paraître, chaque collectivité locale devra respecter un taux de perte en fonction de leur situation propre. Et pour ce faire, « d’ici à 2013, chacune devra avoir établi un inventaire précis de son réseau de distribution et un diagnostic de son état, remis à jour périodiquement, ainsi qu’un programme des travaux d’amélioration nécessaires », selon Les Echos.

Rendement entre 75 et 80 %

Aujourd’hui, le rendement national est compris entre 75 et 80 %, selon les lieux. Ainsi, en montagne, la ressource est normalement disponible, contrairement à d’autres endroits, où elle est rare : « Dans ces cas, les objectifs seront plus élevés tout en restant réalistes », fait part un expert du ministère de l’Ecologie au quotidien. De façon plus ciblée, Paris obtient la palme du meilleur rendement, à 97 %, grâce à son réseau de canalisations. Suivi de près par Toulouse, à 93 %, et encore Lyon, cette dernière ville ayant « réussi à relever son niveau de performance à 88 % en 2009 contre 81 % en 2003 ». A l’inverse, les zones rurales ont un rendement inférieur, compris entre 70 et 80 %.

Grand renfort de technologie

Pour optimiser « la chasse à la fuite », estimée à un milliard de mètres cubes par an, sur 6 milliards de mètres cubes transportés, les collectivités ont le choix des armes : Veolia se base sur une « sectorisation du réseau » en utilisant la méthode dite « acoustique » - qui consiste à mesurer le bruit émis par les déperditions, alors que la Lyonnaise des Eaux regarde « contrat par contrat » les fuites éventuelles, révèle le quotidien. Les opérateurs pratiquent également le télé-relevé des compteurs, qui permet de contrôler en temps réel les rendements, comme à Metz. Veolia a ainsi équipé la ville de 32 000 compteurs de modules de télé-relevé. « Résultat : le nombre de fuites réparées a doublé en quatre ans à plus de 8000 en 2008 », pour un taux de rendement de 83 %.

Léo Monégier