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Prix immobilier

IdF : Recul des ventes, pas des prix immobiliers...

Les ventes se font plus rares à Paris

Les ventes se font plus rares à Paris - dr

La dernière note de conjoncture trimestrielle des Notaires de France fait état d’une baisse de croissance des ventes dans l’immobilier ancien en Île-de-France. Les volumes perdent 4 % entre le 1er trimestre 2010 et le 1er trimestre 2011. Une tendance qui semble gagner la province, où la perte de vitesse est de 3 % par rapport au quatrième trimestre 2010. Sur le front des prix, quelques villes sont en baisse, mais l'Île-de-France crève toujours le plafond.

Le monde immobilier continue de bouger. Les logements anciens affichent une contraction des ventes un peu partout sur le territoire, et les écarts de prix se poursuivent, d’après les Notaires. C’est en Île-de-France que la tendance est la plus flagrante, avec des ventes de logements en repli de 4 % par rapport au 1er trimestre 2011. En province, « les volumes sont hausse de 24 % par rapport au 1er trimestre 2010 mais en baisse de 3 % par rapport au 4ème trimestre 2010 », indiquent les Notaires. Des chiffres toutefois à nuancer, cette baisse étant « habituelle » en cette période de l’année, précisent-ils.

Les Français préfèrent les appartements

En termes de prix, les logements sont restés haussiers à l’échelle nationale au 1er trimestre. Mais les maisons ont moins augmenté à cette période que les appartements, avec respectivement +7,8 % contre +10,5 %. Les notaires voient là la conjugaison de deux éléments : d’une part, les acquéreurs se sont davantage tournés sur les appartements, réputés généralement moins onéreux que les maisons. Et d’autre part, « l’attrait du placement immobilier dans le logement collectif, valeur refuge offrant aux investisseurs des performances moins aléatoires que les placements boursiers » .

-6,5 % à Limoges

L’Île-de-France reste la région où les prix sont le plus en hausse en un an, de 16,5 %, mais comprend des disparités très importantes : +20,8 % à Paris par exemple, contre +5,8 % dans l’Essonne. A contrario, les villes où les prix sont en baisse sont Limoges (1 182€/m², -6,5 % sur un an), Bourges (1 405€/m², -1,3 %), Besançon (1 707€/m², -1,3 %), Amiens (2 066€/m², -0,5 % sur un an), et Rouen (2 211€/m², -0,5 %).

Le neuf en ressort également impacté, de par la réduction des avantages fiscaux liés à l’investissement locatif : ainsi, seuls 22 000 logements se sont vendus au 1er trimestre, « soit 17,2 % de moins qu’au 1er trimestre 2010 », annoncent les officiers ministériels. Un marché incertain, tributaire des investisseurs - qui ont représenté les deux tiers des ventes en 2010 - et pour lequel les effets du nouveau prêt à taux zéro plus (PTZ+) se font attendre.

Les 5 plus fortes hausses de prix des appartements sur un an

Paris : 7 780€/m², +20,8 %

Haute-Corse : 2 322€/m², +20,1 %

Lille : 2 973€/m², +17,8 %

Reims : 2 225€/m², +11,3 %

Bordeaux : 2 867€/m² : +11,1 %

Léo Monégier