Immobilier : Le début de la fin à Paris ?
Les Notaires se disent « pas surpris » de l’érosion qui affecte les volumes de vente en Île-de-France et à Paris. Avec un recul respectif de 4 % des ventes et de 12 %, selon leur dernière note de conjoncture trimestrielle, serait-on arrivés au terme de l’ère haussière observée dans la région depuis plus de trois ans ? Et surtout, serait-on aussi en présence d’acquéreurs épuisés par la flambée des prix ?
Pas sûr, selon eux, car « cela n’a pas empêché une accélération de la hausse des prix au 1er trimestre 2011 qui pourrait paraître paradoxale mais s’explique sans doute par une pénurie d’offre liée aux spécificités de la capitale », expliquent-ils. En effet, le marché francilien continue d'augmenter, et franchit les 7 780€/m² à Paris et les 5 290€/m² en première couronne. Soit une hausse trimestrielle de 5,6 % dans la capitale, et de 4,2 % en banlieue. Qui plus est, selon les notaires, « le cap des 8 000 euros devrait bien être franchi pour l'indice des prix parisiens dans le courant du deuxième trimestre 2011» .
Le 7ème explose
Plus fort encore que le 6ème arrondissement, le 7ème crève le plafond, avec des prix moyens de 11 880€/m² pour le premier et de 11 870€/m² pour le second. Les quartiers Invalides (12 710€/m²), Saint-Thomas d’Aquin (12 500€/m²), Ecole-Militaire (11 820€/m²) et Gros-Caillou (11 030€/m²) deviennent ainsi les endroits les plus chers de le Ville lumière. C'est l'arrondissement qui subit la plus forte hausse, de 27,3 % entre le premier trimestre 2010 et le premier trimestre 2011. En revanche, le 19ème reste le plus abordable, à l'image du quartier Amérique, qui ne se place « qu' » à 5 900€/m². Suivi de la Goutte d'Or (5 910€/m²) et de la Chapelle (6 030€/m²). Le 1er arrondissement passe lui au-dessus de la barre des 10 000 euros, à 10 030 euros par mètre carré très exactement.
La tendance est à la disparité dans toute l'Île-de-France. Les Hauts-de-Seine enregistrent la plus forte baisse des ventes au premier trimestre (-15 %), la petite couronne perd 8 % et l’Île-de-France 7%. Seule la Seine Saint-Denis et la Seine-et-Marne sont restées dynamiques, avec une croissance de 3 %. En glissement annuel, l’ensemble de la région Île-de-France enregistre un repli de 13 % des ventes. La capitale chute littéralement, avec -24 % de son volume de ventes.
Les 10 plus fortes hausses en proche banlieue
- 1 - Courbevoie (92) : 20,1 % (5 510€/m²)
- 2 - Asnières-sur-Seine (92) : 19,9 % (4 880€/m²)
- 3 - Levallois-Perret (92) : 17,6 % (6 980€/m²)
- 4 - Boulogne-Billancourt (92) : 16,9 % (6 580€/m²)
- 5 - Vincennes (94) : 16,6 % (6 320€/m²)
- 6 - Montreuil (93) : 16,0 % (4 160€/m²)
- 7 - Rosny-sous-Bois (93) : 15,5 % (3 180€/m²)
- 8 - Saint-Maur-des-Fossés (94) : 15,2 % (4 390€/m²)
- 9 - Aubervilliers (93) : 14,8 % (3 100€/m²)
- 10 - Maisons-Alfort (94) : 12,3 % (4 250€/m²)
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