La hausse de la taxe foncière à Paris, "une erreur manifeste" selon la mairie
« Les impôts locaux des Parisiens sont les moins élevés des habitants des grandes villes en France ». La réponse de la Mairie de Paris à ce qu’elle nomme le « lobby des propriétaires » ne s’est pas fait attendre. L’UNPI annonçait mardi que la cotisation « départementale » a le plus augmenté à Paris entre 2007 et 2012, de l’ordre de 232,38 %. Une hausse qui s’explique, selon le groupement de propriétaires-bailleurs, « par le fait que le département de Paris a appliqué pour la première fois un taux d’imposition en 2009 ».
Des taxes « nettement moins élevées qu'ailleurs »
Or, il n'en est rien, rétorque la municipalité dans un communiqué sur son site Internet. « La taxe d’habitation (462 € en moyenne pour une famille avec deux enfants) et la taxe foncière (635 € en moyenne pour une famille avec deux enfants) sont nettement moins élevées qu’ailleurs ». Soit moins qu’à Marseille (1 216 € pour la taxe d’habitation, 891€ pour la taxe foncière), ou à Bordeaux (1 154 € pour la taxe d’habitation, 1 172 € pour la taxe foncière).
Qui plus est, les taux de taxe foncière sont restés inchangés de 2001 à 2008, et n’ont été majorés qu’à deux reprises, en 2009 et 2010, de respectivement 9 et 8 %. Depuis, les taux de l’impôt sont restés stables, appuie la Ville. Ainsi, « revendiquer que cette taxe a augmenté de 232 % en 5 ans comme le fait l’UNPI est ainsi une erreur manifeste. Au total et en moyenne, les augmentations de taux décidées par la municipalité ont eu un impact de moins de 1% par an sur les deux mandatures », conclut la mairie.