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Paris : Le plaidoyer de Delanoë pour le nouveau Roland Garros

Le Court central, lors des internationaux de 2007

Le Court central, lors des internationaux de 2007 - dr

Le maire de Paris a réitéré hier son ambition en faveur de l’aménagement d’un nouveau Roland Garros à Paris, devant le Comité de Direction de la Fédération française de tennis (FFT). Une compétition qui s'annonce rude, sur fond de polémiques autour des serres d'Auteuil notamment...

En lice avec trois autres villes franciliennes - Versailles, Gonesse et Marne-la-Vallée -, Paris mène une rude bataille pour agrandir son site Roland Garros. Le porte-voix du projet n’était autre que Bertrand Delanoë, qui s’est engagé lundi devant le Comité de Direction de la FFT « à soutenir la réalisation d’un nouveau Roland Garros sur son site historique de la Porte d’Auteuil », indique la ville de Paris dans un communiqué. Il n’a pas hésité à jouer sur la corde sensible, en rappelant « les liens historiques entre Paris et son Tournoi, mais aussi le charme unique de la Porte d’Auteuil étaient un atout pour Roland Garros dans la compétition entre les grands tournois du monde ».

Modification du PLU

Paris s’est engagé en outre, si la FFT donne son aval, à réviser le plan local d’urbanisme (PLU) dès avril 2011 afin de couvrir le Court Philippe Chatrier. Les travaux porteront aussi sur le réaménagement du foncier, dont « environ 5 hectares supplémentaires, soit 60 % de surfaces en plus, de même que 2 500 mètres carrés de locaux nouveaux, pour le public pendant le Tournoi », selon la mairie.

Pas d'impact sur les « serres historiques »

Le projet passera aussi par la construction d’un nouvel équipement dans le Jardin des Serres d’Auteuil, ce qui est beaucoup plus problématique pour les riverains, qui ont signé une pétition contre cet aménagement. Le maire a pourtant promis de na pas « impacter les Serres Historiques ni les collections qui s’y trouvent ». Par ailleurs, « le Jardin des Serres, débarrassé de ses éléments les plus laids (serres des années 1980 et serres en plastique) remplacés par des serres neuves, sera encore plus beau après qu’aujourd’hui », a ajouté la mairie.

Face à la polémique qui gronde sur la redevance acquittée par la FFT, celle-ci, de 1,6 million d’euros passerait à « environ 3 M€ par an entre 2012 et 2015, puis se situera, de 2016 à 2020, entre 5 et 7 M€ par an selon les hypothèses de croissance du chiffre d'affaires ». La fin des hostilités est pour février 2011, date à laquelle la FFT choisira entre Paris et ses concurrents.

Léo Monégier