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Prix immobilier

Pas de panique pour l'immobilier poitevin

Les prix ont continué d'augmenter pendant la crise au centre-ville de Poitiers

Les prix ont continué d'augmenter pendant la crise au centre-ville de Poitiers - dr

La capitale historique du Poitou a traversé la crise sans rencontrer de véritables encombres. Portée par la demande en raison d’une forte population étudiante et d’un nombre élevé de fonctionnaires, Poitiers attend le second semestre 2010 avec sérénité.

La fin des années 2010 n’aura pas particulièrement traumatisé les professionnels de l’immobilier poitevins. « Le marché local est loin d’avoir été sinistré » témoigne Laetitia Texier, de l’agence Avis immobilier. « Une ville toute proche comme Châtellerault a beaucoup plus souffert avec des baisses de prix d’une ampleur bien supérieure » poursuit-elle. La préfecture de la région Poitou-Charentes surfe en effet sur les vagues conjuguées de la demande estudiantine qui cherche à se loger à chaque rentrée – 20 % de la ville est étudiante – et sur les mutations de fonctionnaires, également très nombreux en ville.

Une baisse contenue

Les prix de l’agglomération n’auraient donc pas été touchés au plus fort de la crise ? « La ville a bien sûr connu une baisse comme partout ailleurs mais celle-ci n’a pas dépassé les 15-20 %, et seulement dans certains quartiers » témoigne Marc Brissonnet, de l’agence immobilière Envie de toit, qui n’a pas hésité au moment d’ouvrir son agence en Septembre 2007. « Des périmètres comme Les Couronneries ou Montbernage ont accusé une baisse, mais les prix du centre ville, que l’on appelle ici le Plateau, ont très légèrement augmenté depuis 2008 ».

140 000 € pour un T3 de 60 m²

A quel niveau se situe par conséquent les prix des logements en ville ? « L’éventail est large puisque les prix s’échelonnent de 1 500 à 2 500 euros par mètres carrés » note Laetitia Texier. La « frontière » entre l’hyper-centre et le reste de l’agglomération est toutefois particulièrement importante puisque les prix s’étirent « entre 1 400 et 1 800 euros du mètre carré » dans l’ensemble de l’agglomération contre une fourchette comprise « entre 2 000 et 2 200 euros du mètre carré sur le Plateau » explique Marc Brissonnier. Un acquéreur potentiel doit par conséquent compter environ 140 000 euros pour acquérir un trois pièces de 60 mètres carrés. « Pour une maison classique de chambre avec un peu de terrain il faut compter aux alentours de 180 000 – 190 000 euros » fait savoir Laetitia Texier.

Plus beaucoup de petites surfaces

Pour les mois à venir, le marché poitevin devrait rester porté par l’investissement locatif, même si le nombre de studios et plus généralement de petites surfaces à vendre tend à diminuer. La zone comprise entre le plateau et la Fac demeure ainsi très prisée, à l’instar d’un centre-ville mi bourgeois-mi étudiant. Quand à la seconde partie de l’année 2010, les professionnels se veulent confiants. « Les choses devraient encore s’améliorer par rapport au premier semestre. Mais il ne faut pas croire que cela va être facile » conclut Laetitia Texier.

Marc Fleury