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1500m2 d’histoire et de passion

Classé ISMH, ce château de 1500m2 est en Bourgogne

Classé ISMH, ce château de 1500m2 est en Bourgogne - Patrice Besse

Dix sept chambres, 1500 m2 habitables, 880 m2 de dépendances, un corridor de 38 mètres de long… les amateurs de grands espaces seront ici servis. Mais les férus d’histoire ne seront pas en reste. Classé ISMH, ce superbe château trouve ses origines au XVème siècle et a connu quelques invités prestigieux puisque Henri IV y séjourna. Visite guidée d’une pièce architecturale superbe, située en pleine Bourgogne.

Amateur de grands espaces, amoureux d’histoire, inconditionnels des parcs romantiques, cette demeure va vous combler ! Situé dans un écrin de 24 hectares, ce château bourguignon est un bien rare dont les origines remontent au 15ème siècle. Il y a d’abord cette multitude de bâtiments. Car en plus du corps principal de 1500m2 donc, vous trouverez ici une maison d’habitation, une maison de gardien, un pavillon à l’entrée du parc, une petite ferme et ses bâtiments de type grange, un ancien lavoir… entre autre. Il faudra donc rajouter 880m2 !

Les origines du bâtiment principal remontent au 15e siècle où l’on trouve trace de la construction par le cardinal Jean Rolin fils du chancelier Nicolas Rolin fondateur du célèbre Hôtel-Dieu de Beaune. Ledit cardinal d’Autun fut également le commanditaire des tapisseries de la Vie de la Vierge de la Collégiale de Beaune, dont les cartons seraient attribués à Pierre Spicre.

C’est donc un homme éclairé, né de l’aristocratie bourguignonne, mécène des arts qui fait construire le château avec sa façade principale, ses deux tours octogonales, ses fenêtres à meneaux, ses portes à accolade et ses cheminées monumentales. La haute toiture est couverte d’ardoises.

Henri IV y séjourna

Au 16e siècle déjà, le château subira d’importantes transformations et accueillera en juin 1595 le Roi de France un certain Henri IV qui fait escale ici suite à sa victoire de Fontaine-Française. A l’époque le château est un grand corps de logis avec deux salles basses lambrissées et dorées, des chambres et une chapelle d’une taille exceptionnelle pour être castrale, voûtes peintes et sculptures en bois. Aussi incroyable que cela puisse paraître, autel et mobilier sont encore présents, intacts. La chapelle est consacrée le 6 novembre 1610 sous le vocable de saint Pierre, saint Denis et sainte Reine.

La chapelle consacrée

Celle-ci est consacrée le 6 novembre 1610 sous le vocable de saint Pierre, saint Denis et sainte Reine. Ses voûtains sont ornés des quatre évangélistes, des grands prophètes, des docteurs et des évêques de l’Eglise. Les têtes des apôtres sont sculptées à même les murs. Les bancs de bois du pourtour (16e siècle) reproduisent les ornementations de la Passion alternant avec des versets prophétiques de l’Ecriture Sainte. De chaque côté de l’autel les têtes de saint Pierre et saint Denis portant la sienne.

38 mètres de galerie

Les grands salons du rez-de-chaussée avec d’imposantes cheminées d’époque comportent des scènes figurées, les murs sont ornés d’entrelacs et lettres dorées, faisant référence aux seigneurs de ce lieu. Une grande galerie de près de 38 mètres de long au premier étage, forme une enfilade de portes sculptées alternant avec de grandes toiles marouflées reflétant les hauts faits des châtelains comme leur départ en croisade ou l’arrivée de Henri IV au château en 1595. Au 17e siècle, la propriété est vendue au premier Président du Parlement de Bourgogne, puis la Marquise de Choiseul lui succède en 1740.

Au 18e siècle par le mariage de la dernière descendante de la marquise, le château passe en d’autres mains. En 1844, le propriétaire fait faire de gros travaux de rénovation faisant appel à l’architecte Charles Suisse et au sculpteur Schanosky. Tous deux font références dans l’histoire de l’architecture Bourguignonne. Le premier a dirigé la restauration de la Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon. Le second est réputé pour la restauration du château de Stephen Liégeard ou encore pour les sculptures de la « maison romane » de la rue des forges. Au château il a notamment fait des travaux de menuiseries en chêne dans la galerie, les chambres du premier étage et la chapelle.

Le parc et les jardins sont l’œuvre de Friant et Buhler

A la fin du 19e siècle, les peintures de la chambre Henri IV ont été rénovées par maître L. B. Vernachet. C’est de cette époque que datent les dorures actuelles, on y a utilisé 14200 feuilles or jaune vif, or, vert et platine (d’où le surnom de chambre verte). On lui doit également les peintures du plafond, la décoration de la cheminée, les panneaux portraits ou figures allégoriques, les écussons de la porte à côté de la cheminée etc…
Enfin à l’extérieur, les jardins et le parc du château ont été dessinés par Friant et Buhler, ce dernier a également travaillé au château de Stephen Liégeard.

L’édifice est par conséquent tel qu’on le connaissait à la fin du 19e siècle. Une incroyable histoire qui n’attend plus qu’un repreneur pour écrire la suite.

L'agence Patrice Besse
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Laetitia André