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Immobilier de prestige : Les châteaux à la peine

Les manoirs et châteaux attirent moins

Les manoirs et châteaux attirent moins - dr

La catégorie des appartements ou maisons d’exceptions, dont les prix oscillent entre 20 000 et 30 000 euros, attire toujours autant la clientèle fortunée. Mais selon Barnes, les châteaux et propriétés de caractère éloignés des villes « n’ont plus la cote » aujourd'hui.

Le Triangle d'or à Paris, Kensington ou Knightsbridge à Londres, Manhattan à New York. Ces endroits constituent le terrain de chasse favori des plus riches, qui n’hésitent pas une seule seconde, selon Barnes, à y investir au prix fort. On y trouve en effet des appartements d’exception, « d’une vue et de prestations remarquables » qui malgré leurs prix exorbitants, se négocient comme des petits pains même en ces temps de crise, de 20 000 à 30 000 euros le mètre carré. « Les biens hors normes n'ont connu aucun ralentissement de la demande, bien au contraire. (…) Ils constituent une valeur refuge, d'autant plus appréciable qu'ils se vendent très rapidement en cas de nécessité », souligne l’expert dans sa note de conjoncture.

Des biens « inadaptés au mode de vie contemporain »

Seule inflexion de tendance sur le front des biens de plus de 1 million d’euros : les domaines, châteaux et autres propriétés que l’on trouve généralement en province, « se négocient plus difficilement, obligeant les vendeurs à revoir leurs prétentions quand ils sont pressés par le temps », explique Barnes. La raison ? « Inadaptés au mode de vie contemporain, ces biens nécessitent des investissements travaux très importants et un entretien régulier », estime l’expert. En conséquence, ces résidences secondaires situées loin des principaux centres économiques et touristiques se vendent souvent à un prix maximum de 800 000 euros.

Tout le contraire des biens qui se trouvent dans les capitales, dans les stations balnéaires ou de sports d’hiver huppées, qui demeurent toujours autant prisés et peuvent partir pour 5 millions d'euros.

Légère décélération des prix

Côté prix en France, le réseau observe à Paris une progression de 5 à 10 % % selon les quartiers entre janvier et septembre 2011, toutefois en « légère décélération par rapport au 1er semestre 2010 durant lequel la hausse avait été de plus de 20 % ». Mais la hausse a été soutenue en termes de transactions (+40 %), dans des délais très courts : « entre deux et trois semaines après la mise en vente ». En Ile-de-France, la tendance est inverse : des stocks en forte augmentation et des délais de transaction rallongés.

Léo Monégier