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Immobilier : Le haut de gamme commence à "se tasser" en Suisse

Les acheteurs se montrent plus hésitants à Genève

Les acheteurs se montrent plus hésitants à Genève - Wikimedia Commons

On pensait le marché immobilier haut de gamme transalpin épargné par la baisse. Ce n’est plus véritablement le cas.

La Suisse, pas si imperméable que cela aux aléas du marché européen ? Selon Barnes, « le marché résidentiel des biens courants et haut de gamme commence à se tasser » dans le canton de Genève ou celui de Vaud (Lausanne), traditionnellement plébiscités. « Les prix restent toujours surévalués, les clients se montrent plus hésitants et au final, les transactions se réalisent moins rapidement », explique le président de Barnes, Thibault de Saint Vincent.

Au-delà de 4M€, les Suisses décrochent

Le marché suisse semble par ailleurs scindé en deux parties : « jusqu’à CHF 5’000’000.- (environ 4 millions d’euros) : les achats sont effectués principalement par des résidents suisses. Au-delà du seuil de CHF 5’000’000.- : les transactions sont le fait d’une clientèle internationale (85 %) », selon Barnes. Là encore, un point de comparaison peut être fait avec la France, où les professionnels du luxe considèrent qu'à l'heure actuelle les biens d'un montant supérieur à 2 millions d'euros échappent aux nationaux.

Parmi les acquéreurs ultra-privilégiés en Suisse, on retrouve des expatriés et des cadres dirigeants, disposant de « salaires très largement supérieurs à la moyenne genevoise ». Mais aussi des Français bénéficiant de forfaits fiscaux, ainsi que des hauts fonctionnaires travaillant par exemple dans les ambassades, précise le réseau de luxe.

Quelques transactions récentes signées Barnes : une maison à Vandoeuvres, d’environ 900 m² sur une parcelle de 3 240 m², vendue 16 050 000€. Et encore une maison à Cologny, de 500 m² sur une parcelle de 2 362 m². Son prix : 9 300 000€.

André Figeard