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L'immobilier de luxe parisien a "décroché" en 2012, selon Barnes

Dans le luxe, la capitale a elle aussi souffert en 2012

Dans le luxe, la capitale a elle aussi souffert en 2012 - dr

Dans la belle pierre parisienne aussi, les volumes de transactions ont baissé. Mais pas forcément les prix.

Selon le spécialiste de l’immobilier haut de gamme Barnes, « 2012 aura été l’année du décrochage ». Suivant la tendance observée dans l’immobilier « classique », l’immobilier de luxe a vu ses ventes chuter l’an dernier. Mais point ses prix. Barnes constate pour 2012 une baisse des transactions de 42 % pour les biens d’une valeur supérieure à 2 millions d’euros. Un recul qui n’a pas été « accompagné d’une baisse de prix proportionnelle, selon le réseau de luxe : celle-ci est en effet comprise entre -10 % et -15 % ». La baisse est cependant moindre pour le segment des biens valorisés à moins de 2 millions d’euros : les ventes ont reculé de 28 %, avec cette fois-ci une stagnation des prix. Ainsi, chez Barnes le stock de biens supérieurs à 1 million d’euros « a plus que doublé sur un an », pour atteindre près de 900 biens fin 2012.

Prévisible

Selon le réseau, « ce brusque ralentissement (…) était prévisible ». En effet, « la conjugaison de la crise de l’euro, des élections et de la fiscalité française a incité les vendeurs à accélérer le processus de mise en vente alors que les acquéreurs sont moindres », explique le réseau d’agences. Conséquence d'un départ massif des plus riches hors des frontières, s'accordent les professionnels du luxe. Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau, expliquait ainsi hier au Parisien que « le nombre de départs constitue un phénomène sans précédent ».

Reprise au 2ème trimestre 2013 ?

2013 s’annonce sous des auspices guère meilleurs : « la prudence reste de mise. Le contexte économique complexe et la gestion du gouvernement peu lisible se traduisent par une réelle inquiétude de la part des vendeurs et des acquéreurs de biens immobiliers », selon Barnes. Le marché devrait ainsi rester hésitant au 1er trimestre 2013, avant de « reprendre progressivement dans le courant du 2e trimestre avec une lente correction des prix ». En partie grâce au soutien indéfectible des acquéreurs internationaux, « qui restent très présents ».

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André Figeard