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La première villa-bunker écolo !

La maison bunker fermée

La maison bunker fermée - KWK Promes / Aleksander Rutkowski

The Safe House est une création architecturale unique et inédite située près de Varsovie. Entre forteresse et villa de vacances, elle séduira les amateurs de prestige autant que les passionnés d’habitat atypique.

Un grand bloc gris derrière une muraille. C’est le premier aperçu que l’on a de la maison Bunker, plus connue sous le nom de Safe House. L’imposant cube semble hermétiquement fermé, sans aucune possibilité d’y entrer. Mais cette fortification imposante se révèle vite avoir bien d’autres visages à montrer, pour les téméraires qui parviennent à y pénétrer. La demeure située dans un petit village aux alentours de Varsovie est ancrée dans un décor des plus naturels, entourée d’arbres et de fermes. Offrant des prestations de luxe, elle a en outre un fonctionnement écologique.

Robert Konieczny, le créateur de cette incroyable demeure n’en est pas à son coup d’essai. Né en 1969 en Pologne, il s’est distingué très tôt pour ses projets originaux et innovants, tels que la « Maison avec capsule », « La maison cachée » ou encore « La maison escargot ». En 1999, l’architecte a créé son agence en Pologne, KWK Promes. Il a été gratifié de nombreux prix pour son travail. La maison Bunker construite entre 2005 et 2009 a notamment été nommée au Mies van der Rohe Award, et au World Architecture Festival en 2009.

La première maison aux murs mouvants

Maison forte avant tout, the Safe House est dotée d’un système à la pointe de la sécurité. Elle possède le pouvoir de se métamorphoser, grâce à une création sans précédent : ses murs mouvants. La maison est entourée de deux immenses parois de 45 cm d’épaisseur qui se déplacent. Lorsqu’une personne de l’extérieur veut pénétrer dans la maison, ces murs avancent en direction du portail pour créer une « cour de sécurité » où les visiteurs seront contrôlés ! L’accès à la maison côté jardin est quant à lui barré par un solide rideau de fer coulissant. Le bunker possède aussi une « carapace » : d’imposants volets de 2,8 mètres de haut sur 3,5 mètres de large entourent la maison. Ces fenêtres géantes ont le pouvoir à la fois d’emmurer le bâtiment ou de l’offrir aux regards. Le dernier élément mobile est un pont-levis digne d’une forteresse médiévale, que les « Seigneurs » peuvent emprunter pour aller faire un plongeon. Cette passerelle permet en effet de relier la maison à un bâtiment séparé abritant une piscine avec terrasse sur le toit.

Un espace de détente avant tout

Ce qui surprend le plus dans la maison Bunker, c’est sa capacité à se métamorphoser. Lorsque les murs se déplacent, c’est une coquille qui éclate et lève le voile sur un espace luxueux, lumineux et hors du temps. On découvre l’intérieur de 566 m² somptueusement décoré et empli de lumière, ses grandes baies vitrées ouvrant sur un jardin de 2 500 m²… Par un tour de passe-passe, tout ce qui avait vocation à assurer la sécurité devient plaisir et détente. Le rideau de fer à l’arrière de la maison laisse place à un écran géant pour des séances de cinéma en plein air. La tour de guet et les douves deviennent terrasse et piscine, pour transformer ce bunker en lieu de vacances et de repos.

Avant tout centrée sur le bien-être et le respect de l’environnement, la maison est construite dans un souci de l’écologie. Conçue pour fonctionner comme un végétal, elle se protège la nuit, et éclot le jour pour recevoir la lumière dont elle a besoin. Selon un système intelligent, les murs épais servant de « pétales » à la maison reçoivent de l’énergie pendant la journée, la conservent durant la nuit, et s’ouvrent automatiquement lorsque le soleil apparaît. En dépit de son aspect cubique, l’habitat s’ancre parfaitement dans l’espace naturel, comme l’explique Robert Konieczny dans une vidéo postée sur Youtube. Selon lui, « Il est superficiel de penser qu’une maison biologique doit nécessairement être de forme arrondie et ressembler à la nature. The Safe House, par son fonctionnement même, s’apparente à un végétal ». La fine fleur de l’architecture donc, où l’on s’abritera volontiers si l’apocalypse est vraiment prévue pour 2012 !

Marielle Davoudian