BFM Immo
Prix immobilier

L'immobilier rémois frémit

Les logements de l'hyper centre sont très recherchés

Les logements de l'hyper centre sont très recherchés - dr

Après avoir surfé sur la vague des hausses de prix dans les années 2000, le contrecoup provoqué par la crise a été assez brutal dans la cité des sacres. Reims ayant toutefois digéré les difficultés, les professionnels entrevoient 2010 sur une note positive.

Le phénomène de baisse des prix a touché la Champagne comme l’ensemble de l’Hexagone. « Nous avons profondément ressenti les effets de la crise en 2009 » témoigne Yves Richomme, directeur de l’agence immobilière du même nom. Si l’hyper centre est resté relativement préservé, les quartiers périphériques ont été plus durement affectés. « La baisse a atteint – 5 à – 15 % selon les secteurs » fait savoir Jean-Pierre Kapola, directeur d’agence Crédit Foncier à Reims. L’heure n’est pas non plus à la sinistrose et un frémissement positif est aujourd’hui perceptible avec un plus grand nombre de signatures de compromis de vente depuis le quatrième trimestre 2009. « Les choses se stabilisent » confirme Jean-Pierre Kapola. « Nous le constatons à travers le retour des demandes de prêts relais et de simulations ».

Pas de baisse dans le centre et le Bouchon

Toujours très demandé, le cœur de la ville continue d’afficher des tarifs élevés. Le centre et le Bouchon, le périmètre comprenant le quartier de la Gare, Saint-Denis et le quartier de la cathédrale « pratiquent des prix parfois étonnants » indique Yves Richomme. « Les bons produits anciens sans besoins de travaux se vendent entre 2 500 et 3 000 euros du mètre carré » précise-t-il. Avant de préciser qu’en périphérie, les prix courant tournent « entre 1 500 et 2 000 euros du mètre carré ». Autres quartiers demeurant des valeurs sûres et ayant peu baissé en terme de prix : Cormontreuil, au sud de l’agglomération, et Clermarets, au nord de la gare.

42 % de logements sociaux

Le marché de la location évolue de manière différente du fait de raisons propres à la sous-préfecture de la Marne. La ville compte en effet 42 % de logements sociaux, un taux beaucoup plus élevé que la moyenne nationale. « Les organismes HLM sont très puissants, notamment l’Effort rémois » confirme Jean-Pierre Kapola. « Et le parc va encore s’étendre avec la libération de foncier dû au rachat des anciennes casernes de l’armée et des maisons de champagne situées à l’est de la ville » indique-t-il. Un parc social très important qui ne parvient pourtant pas à satisfaire toutes les demandes. « De nombreuses personnes sont demandeuses en raison de l’inadéquation entre les possibilités des gens et les prix des loyers » constate Jean-Pierre Kapola.

Stabilité des loyers

Concernant le parc privé, les prix des locations font preuves d’une remarquable stabilité même si les professionnels notent une petite baisse des prix à la relocation. Sans surprise, il demeure difficile de trouver de bons rapports qualité prix en centre ville. En raison du vieillissement de la population, de plus en plus de personnes recherchent des biens situés près des commerces en centre ville. Reims, ville peu extensible en raison des vignes alentours, est frappée de plein fouet par le phénomène.

Marc Fleury