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Prix immobilier

Les transactions reprennent doucement

Net redémarrage des volumes

Net redémarrage des volumes - dr

L’immobilier rouennais va mieux. A l’arrêt depuis plus d’un an et demi, le secteur a repris des couleurs au premier trimestre. La situation reste fragile mais les professionnels veulent y croire : en 2010, les acheteurs sont de retour.

Le soleil semble de nouveau briller sur la capitale de la Haute-Normandie. « Depuis la fin de l’année dernière, on assiste à un net redémarrage des volumes de transaction », observe Me Grégoire Ozanne, notaire à Rouen. « Il est encore trop tôt pour parler de rebond, mais les conditions de marché sont plus favorables, et les négociations reprennent », assure-t-il.

L’hyper centre garde la cote

Ces conditions favorables, ce sont des taux d’emprunt historiquement bas et des prix qui, s’ils « ne se sont pas effondrés, se sont raisonnés ». Soit une baisse de 5 à 10 % en moyenne pour Rouen intra-muros, avec les différences habituelles entre les quartiers et les types de biens. Ainsi, sur la rive droite de la Seine, dans le cœur historique de la ville, un appartement ancien se négocie entre 2 500 et 2 700 euros du m². « Pour un logement de standing bien rénové et bien exposé, on peut encore monter jusqu’à 3 500 euros », indique Liliane Diez, propriétaire de l’agence du même nom. Sur la rive ouest, traditionnellement plus populaire et plus abordable, comptez 2 000 euros du m² en moyenne, avec des pics à 2 300 euros pour les maisons les mieux situées, à proximité du Jardin des Plantes, notamment.

Une situation contrastée en banlieue

En première couronne, les communes de Mont-Saint-Aignan, au nord-ouest, ou Bois-Guillaume au nord, ont conservé leur attrait. « On n’y trouve rien à moins de 250 000 euros, constate Me Ozanne, et la moyenne se situe plutôt dans une fourchette de 350 000 à 650 000 euros ». Mais cette vigueur fait un peu figure d’exception. « Plus on s’éloigne du centre, plus les effets de la crise sont visibles, commente Philippe Salomon, responsable local du réseau Laforêt Immobilier. « Dans les communes situées à la périphérie, à une dizaine de kilomètres du centre, comme Quincampoix, au nord, les transactions se font à des niveaux de prix qu’on n’avait plus vus depuis 2006. On pourrait parler de chute, mais le nombre de ventes n’est pas encore suffisamment significatif pour qu’on puisse réellement dresser des moyennes », poursuit-il, pronostiquant une « probable poursuite de la baisse des prix ».

François Alexandre