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Les quartiers anciens vont faire peau neuve

Bordeaux signe en faveur d'une réhabilitation de ses anciens quartiers

Bordeaux signe en faveur d'une réhabilitation de ses anciens quartiers - dr

L’Anru et l’Anah négocient actuellement avec 25 villes sélectionnées, « les conditions d’une intervention publique forte » sur des quartiers anciens très dégradés. Pour l’heure, Bordeaux, Aubervilliers ou Sète ont signé avec les deux agences, indiquent Les Echos.

Après avoir porté toute son attention sur les banlieues des grandes villes, l’Etat planche sur la rénovation des quartiers anciens de 25 villes. Un partenariat entre l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) vise à réhabiliter ces quartiers ciblés. Ainsi, la région Nord-Pas-de-Calais vient de s’engager pour la rénovation de plusieurs villes, comme Lille, Saint-Omer ou encore Calais. Ailleurs, « Aubervilliers, Saint-Denis, Sète et aujourd’hui Bordeaux ont signé. D’ici juin, tout sera à peu près bouclé », déclare au quotidien Isabelle Rougier, la directrice de l’Anah. Les durées de ces conventions de financement vont de 5 à 7 ans.

Deux institutions, deux missions

Chacun sa mission : l’Anah doit « consacrer 150 millions d’euros à la mise en oeuvre du programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD). Un dispositif inscrit dans la loi de mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion », selon le journal économique. Une aide complétée par un apport de 80 millions d’euros au titre du financement du logement social. L’Anru s’occupe quant à elle de « la requalification des îlots, des aménagements de proximité, des équipements ou des services publics ».

Une articulation difficile

Mais toute la subtilité tient dans l’articulation de ces deux actions, qui « se grippe parfois », indique le quotidien. Les délais pour mettre en place les décisions en ce qui concerne l’Anru sont plus longs que pour l’Anah, car cette première est « plus centralisée dans son fonctionnement », précisent Les Echos. L’action de l’Anah permet en outre d’avoir « les coudées plus franches en matière d’expropriation » des propriétaires pour appliquer le PNRQAD.

Léo Monégier