BFM Immo
Immobilier

A vendre: la maison d'un des grands architectes de Marseille

La villa est construite dans le Parc Talabot

La villa est construite dans le Parc Talabot - Barnes

René Egger a été l'un des grands architectes de l'après-guerre, et a notamment modernisé la cité phocéenne. Sa maison, la seule résidence privée qu'il ait construite, est aujourd'hui en vente.

La seule résidence privée construite par René Egger est à vendre. Mort en février dernier, l'architecte a lui-même longtemps vécu dans cette villa avant de partir pour ses vieux jours dans un appartement sur le Vieux-Port.

La propriété, construite en 1955 dans le Parc Talabot, est proposée par Barnes à un prix non dévoilé, a repéré Le Figaro. La demeure a été réalisée en pierres massives et bois tropical. D'une surface de 500 mètres carrés sur un terrain de 3.200 mètres carrés, elle comprend 10 pièces dont 6 chambres et 2 salles de bain. Une piscine, un parking de 4 places et un box sont également prévus. Et les nouveaux propriétaires bénéficieront d'un permis de construire pour une maison de 197 mètres carrés.

Un architecte prolifique

Si René Egger était un architecte plutôt discret, assez peu connu du grand public, il a pourtant été l'un des grands bâtisseurs de Marseille. Sous l'égide de Gaston Defferre, maire de Marseille après la guerre, René Egger a modernisé la cité phocéenne et il a été particulièrement prolifique. Le journal Marsactu rappelle que l'architecte a dessiné l'hôpital de la Timone ou encore l'École d'architecture de Luminy, mais surtout 150 écoles primaires, 6 collèges, 3 lycées, …

Car c'est justement cela que lui demandait le maire de Marseille et les habitants de la ville à l'époque: de l'efficacité. "Alors qu’il fallait un an pour construire une école, nous les avons faites en 5 mois pour qu’elles soient prêtes à la rentrée. On ne pouvait pas laisser les enfants dehors ou dans les baraques laissées par les Allemands", racontait-il au quotidien en ligne. Dans cette époque d'après-guerre, l'architecte n'avait accès qu'à très peu de matériaux, son style est donc simple et fonctionnel. Si aujourd'hui, certains déplorent cette architecture brutale qui peine à s'insérer dans la ville, René Egger répondait: "Au sortir du régime de Vichy, il fallait surtout survivre en construisant".

D. L.