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Ces îles privées de luxe que tout le monde rêve d'acheter

Acheter son île privée devient tendance... et abordable

Acheter son île privée devient tendance... et abordable - Dutch Docklands

Plutôt que d'investir dans une maison ou un appartement en guise de résidence secondaire, certains particuliers (et pas que les plus fortunés) ont décidé de s'offrir une île de rêve au milieu des Caraïbes ou de la Méditerranée. Focus sur ces biens inédits qui suscitent les convoitises.

Au cours de la dernière décennie, le nombre de vols privés à destination des îles a flambé de près de 70%, selon la compagnie aérienne NetJets. Derrière ce chiffre se cache en fait une réalité: l'envie de déconnecter du quotidien et trouver la perle rare, ce lieu insolite que personne ne connaît.

Ce rêve, Mark Zuckerberg l'a réalisé. L’année dernière, le fondateur du réseau social Facebook a acquis une île paradisiaque de 144 hectares dans l'archipel hawaïen, pour la bagatelle de 52 millions d’euros.

Le tout jeune papa s’est visiblement inspiré de ses petits camarades. En 2012, c’est Larry Ellison, cofondateur d’Oracle, qui s’était déjà offert un bout de cette même île, décidément très convoitée par les géants de la high tech américaine.

Des îles portables de luxe

Dans le même registre, un concept bien différent mais qui plaît tout autant a fait son apparition: bâtir des îles portables cinq étoiles partout dans le monde, livrées avec plage de sable fin et cocotiers, et personnalisables selon les désirs de la riche clientèle.

À l’origine du projet, le néerlandais Paul van de Camp, PDG de Dutch Docklands. "Les acheteurs les plus fortunés pourront se faire livrer un îlot artificiel clé en main pour un minimum de 8 millions de dollars (7,6 millions d'euros), dans l'une des trois destinations tests de ce programme inédit: les Maldives, Dubaï et Miami", indique Le Parisien.

Pour stabiliser les îles, qui sont reliées au fond des mers par des câbles, l'architecte Koen Olthuis a conçu des flotteurs en béton. Sur le plan écologique, la société marque encore des points. "Sous l’eau, la structure permettra de revivifier les coraux et d’abriter des poissons" tandis qu’en surface, "les dernières technologies rendent ces îles autonomes en énergie", a-t-il déclaré.

Des demandes de clients surprenantes

Si le choix du lieu est pour l'heure limité, certains clients VIP n'hésitent pas à faire des demandes très spécifiques, "comme une attache pour sous-marin privé ou une boîte de nuit", a confié au quotidien Paul van de Camp.

À terme, la firme hollandaise pourra proposer ses étonnantes bâtisses dans n’importe quelle mer de la planète. En Norvège, au milieu des plus beaux fjords du pays, elle planche sur la construction d'un hôtel spa de luxe en forme d'étoile, qui devrait compter environ 90 chambres.

En tout cas, ce concept d'île portable de luxe séduit si l'on croit le dirigeant, selon lequel "la liste d’attente dépasse déjà le nombre d’îles en projet". Au Québec, certaines agences spécialisées proposent de leur côté d’acquérir des îles privées à prix beaucoup plus abordables. L'une d'entre elles est affichée à moins de 140.000 euros, soit le prix d’une studette à Paris.

Un concept qui séduit de plus en plus

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces îles font rêver. Et cela se ressent sur Internet. Selon le spécialiste du conseil en immobilier Knight Frank, le nombre d’annonces de maisons à vendre sur des îles ou archipels consultées par les internautes a flambé de plus de 20% en 2014.

Trois destinations suscitent les convoitises: Ibiza (Baléares), où le flux de touristes s’est accru de 12%, mais également Bali (Indonésie) et la Barbade (Caraïbes). En Méditerranée, la Sardaigne n’est pas en reste. Ce petit coin de paradis situé au nord de la Tunisie et au sud de la Corse attire surtout les acquéreurs britanniques, scandinaves et russes.

Des îles comme Saint-Barthélémy (Antilles françaises), qui ont comme principale devise l’euro, font notamment le bonheur des Américains qui profitent d’un taux de change favorable.

Côté prix, la pierre n’a pas vraiment bougé à "Saint-Barth" en 2014, tandis que Bali et Ibiza ont connu une hausse de 5%. À l'inverse, Knight Frank a enregistré une baisse de 8% en Sardaigne et de 3% à la Barbade. Enfin, peu de changement significatif à signaler pour les Bahamas (+2%) ou Majorque (-2%).

Julien Mouret