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Immobilier

Il dort dans une boîte en bois qu'il loue 450 euros par mois

Un logement peu spacieux, mais très "économique"

Un logement peu spacieux, mais très "économique" - Peter Berkowitz

Face à la flambée des prix de l'immobilier à San Francisco, certains n'hésitent pas à louer le moindre espace inexploité pour vivre dans la ville dont ils rêvent, la plus chère des États-Unis.

San Francisco et sa baie, où les prix de l'immobilier sont les plus élevés des États-Unis, sont devenus inabordables pour beaucoup. Peter Berkowitz fait partie de ces gens qui n’ont pas les moyens de se loger dans la ville de leurs rêves, où se sont installées de nombreuses start-up dont Airbnb et Uber, alimentant la flambée des prix. Selon le site de location Zumper, le loyer médian d’un studio s’établit actuellement autour de 3.600 dollars (3.160 euros).

C’est deux fois plus qu’à Miami, qui n’a pourtant pas à rougir avec ses plages de sable fin, ses yachts et ses ambitieux projets immobiliers, comme cette tour de 60 étages dans laquelle le constructeur Porsche a imaginé des ascenseurs destinés à faire monter son bolide dans l’appartement.

Un placard à peine plus grand qu'une penderie

Mais Peter Berkowitz, lui, préfère la Californie à la Floride. Quitte à faire des concessions. Alors pour éviter de se ruiner tout en restant à San Francisco, il a choisi une solution très économique: habiter chez l’un de ses "généreux" amis qui lui loue... une boîte, pour la "modique" somme de 400 dollars par mois (350 euros). Une sorte de placard en bois disposé dans le salon, à peine plus grand qu’une penderie. Pour la construire, il a dépensé 1.300 dollars, ce qui lui coûte au final 508 dollars par mois en étalant le coût de la construction sur douze mois.

On a peine à imaginer Peter Berkowitz dormir dans cet espace restreint. Pourtant, il est loin d’être malheureux. Sur son blog, l’Américain admet que "vivre dans une boîte est dingue", mais que cette solution lui convient. "Si ces boîtes permettent d’ajouter une chambre dans un appartement, cela pourrait aider bon nombre de ménages à se loger", a-t-il déclaré. C’est aussi, selon lui, un moyen pour certains de sous-louer des espaces inoccupés, avec des revenus supplémentaires à la clé.

Berkowitz a confié au magazine Fortune s’être inspiré d’un concept d’hôtel capsule venu du Japon. Conçu par l’architecte Kisho Kurokawa, il est présenté comme l’extension logique de la tour Nakagin Capsule construite au début des années 70. Cet immeuble offre de tous petits espaces, des capsules compactes au design futuriste, pour une quarantaine de dollars la nuit. Un prix incluant parfois l’accès au wifi et d’autres prestations de base comme les articles de toilette.

Julien Mouret