BFM Immo
Immobilier

Japon : La résidence du Premier ministre est-elle hantée ?

Le Premier ministre Japonais sommé de s'expliquer sur la maison hantée

Le Premier ministre Japonais sommé de s'expliquer sur la maison hantée - Wikimedia Commons

Le premier ministre Japonais refuse d’emménager dans la résidence officielle qui lui est pourtant dévolue. Si Shinzō Abe le dément, la rumeur prétend qu'elle serait hantée par des fantômes.

Une légende japonaise est-elle entrain de naitre? D'aucuns racontent que des fantômes auraient pris possession de sa demeure. Le constat -surprenant- est que depuis la prise de ses fonctions, le 26 décembre 2012, Shinzō Abe, le Premier ministre, refuse de résider dans son logement officiel. Les députés de l’opposition s’interrogent sur cette décision qui devient une affaire politique. Pour eux, « le fait de ne pas résider dans cette demeure qui jouxte le bureau officiel du Premier ministre pourrait faire craindre une réaction tardive en cas d’urgence » rapporte l’AFP.

Le chef du gouvernement japonais a donc été pris à partie par un député de l’opposition qui lui a demandé s’il refusait « d’emménager à cause de ces rumeurs » révèle l’agence de presse. Très officiellement, le cabinet de Shinzō Abe a dû rendre des comptes, et répondu par la négative.

Une rumeur persistante

La « vieille bâtisse de briques brunes construite il y a 84 ans » fait l’objet de rumeurs appuyées depuis de nombreuses années. Plusieurs chefs du gouvernement ont ainsi reconnu avoir été confrontés à des phénomènes inhabituels, sans toutefois entrer dans les détails, précise l’AFP. Ce n'est pas tout, selon les médias japonais, certaines de leurs épouses ont refusé de mettre un pied dans cette résidence, sous prétexte que celle-ci serait « hantée par des esprits ».

Une bien lugubre demeure...

De sinistres faits historiques rappellent que le spectre de la mort rôde autour de cette résidence. Ainsi, dans les années 1930, deux tentatives de coup d’Etat militaire se sont produits dans cette demeure de onze pièces, et en 1932, le Premier ministre Tsuyoshi Inukai y fut assassiné. C’est sans compter, quatre ans plus tard, les 1 400 soldats mutins qui avaient investi les lieux, tuant plusieurs dirigeants politiques. Le successeur de M. Inukai, Keisuke Okada, était visé mais a échappé à l'attentat. Pas son beau-frère...

Les réalisateurs de la série américaine Ghost Whisperer pourront s’inspirer de l’affaire de la résidence officielle du Premier ministre japonais, mais loin de la fiction, le surnaturel semble s’inviter dans la réalité.

Sahra Laurent