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L'étrange destin de ces "maisons de l'horreur"

La maison du "tueur de Newton" a été démolie

La maison du "tueur de Newton" a été démolie - USA Today

Que deviennent ces bâtisses où ont été commis les crimes les plus abominables, ou qui ont abrité les pires individus ? Certaines se retrouvent à la vente, parfois durant des années. Quand d'autres sont purement et simplement démolies, ou transformées en musée !

Les murs ne parlent peut-être pas, mais ils témoignent parfois à leur manière des événements sordides qui se sont déroulés dans leur enceinte. LaVieImmo.com vous propose une visite guidée de ces maisons, à faire froid dans le dos par 40 degrés au soleil, que vous pourrez peut-être retrouver demain sur le marché ! Mais aussi où les terribles secrets qu'elles renfermaient s'évanouissent à jamais lorsqu'elles sont démolies... De la propriété de Landru à celle de Xavier Dupont de Ligonnès, tour d'horizon de ces bâtisses qui, pour certaines, sont déjà passées à la postérité.

-La maison de Xavier Dupont de Ligonnès, à Nantes

Théâtre de ce que l'on a appelé la « tuerie de Nantes », la maison de famille des Dupont de Ligonnès s'est retrouvée à la vente en février 2012. C’est ici, dans le jardin de la maison, que le 21 avril 2011 ont été découverts les cadavres de la femme et des enfants de Xavier Dupont de Ligonnès, âgés de 13 à 20 ans. Située dans un quartier prisé de Nantes, au cœur du centre-ville, la maison avait un temps été estimée à 400.000 euros. Et après trois années à garnir les stocks d'invendus, celle-ci a fini par trouver preneur, en avril dernier, pour une somme qui avoisinerait les 200.000 euros selon Ouest-France. Les nouveaux arrivants ont emménagé au déut de l'été. Le père de famille et meurtrier présumé n'a, lui, jamais été retrouvé.

-La demeure du « tueur de Newton », à Cleveland

La maison d'Adam Lanza, tristement célèbre pour avoir tué de sang-froid sa mère, puis vingt enfants dans l'école élémentaire de sa ville avant de se suicider, le 14 décembre 2012, n'est plus là pour témoigner de l'horreur de son hôte. La municipalité de Newton, dans le Connecticut, a tout simplement décidé de la raser en janvier 2015. Après cet énième drame lié à la possession d'armes à feu outre-Atlantique, les autorités avaient découvert au domicile de ce jeune homme de 20 ans une impressionnante collection de pistolets et de revolvers, des milliers de munitions, mais aussi des armes blanches...

- La maison de Michel Fourniret, en Belgique

Le domicile du « monstre de Ardennes » a été vendu aux enchères fin 2012. C'est au 18, rue de Vencimont, à la sortie de la ville belge de Sart-Custinne, qu'ont vécu le tueur en série pédophile Michel Fourniret, et sa compagne de l'époque, Monique Olivier. Une adresse désormais connue, qui fut le point de départ de l’enquête criminelle aboutissant à la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour Michel Fourniret, sans remise de peine possible. La France et la Belgique l'ont reconnu coupable de neuf meurtres commis entre 1987 et 2001, et il est soupçonné de plusieurs autres non élucidés, dans les deux pays. Son ex-femme, elle, a également écopé de la perpétuité pour complicité de meurtre et non-dénonciation de crimes durant toutes ces années. La masure de ceux qui ont été appelés les « époux diaboliques » a été longtemps à l’abandon, le fils du meurtrier se refusant à la vendre. Les curieux qui poussaient la balade juste devant la porte pouvaient ainsi voir les fenêtres condamnées par des plaques en bois apposées.

- La villa bourgeoise de Landru, en Seine-et-Oise

C’est dans une villa cossue de Gambais, en région parisienne, que le célèbre tueur en série français a massacré pas moins de 11 personnes entre 1915 et 1919. Des crimes infâmes qui lui ont valu l’échafaud en 1922. Henri Désiré Landru, passé de l'escroquerie au crime en série, avait même loué cette villa pour l'occasion ! Si des zones d’ombre subsistent encore à l’heure actuelle, il est très probable que les victimes ont d’abord été découpées, puis incinérées dans la cuisinière de Landru, le reste des corps ayant été enterré dans le jardin. Après sa condamnation, la villa fut d’abord pillée, avant d'être vendue d’abord à un restaurateur et transformée en musée. Avant d'être de nouveau vendue à des particuliers.

Et pour finir, celle qui est peut-être la plus embarrassante de toutes : la maison d'enfance d'Adolf Hitler, en Autriche !

Que faire de l'encombrante maison où est né le Fuhrër, à Braunau, près de Salzburg en 1889 ? Pas de risque que celle-ci soit vendue, tant que vivra Gerlinde Pommer, la singulière propriétaire de la bâtisse à l'heure actuelle. Cette héritière d'une famille qui se lègue le bien de génération en génération depuis les années 1930, est en bras de fer perpétuel avec les autorités. La sexagénaire, qui refuse tout contact avec la presse, encaisse chaque mois un chèque de 4.800 euros par mois aux frais du contribuable autrichien, simplement pour entretenir cette maison que l'Etat ne peut ni occuper, ni même valoriser. Le bien a tour à tour accueilli une école, une bibliothèque, une banque et même une association caritative. Mais il se retrouve vide aujourd'hui, et la retraitée s'oppose au moindre prétendant. Au grand dam des autorités, qui, bien que rechignant (et on le comprend) à en faire un musée, préfèreraient que celui-ci soit occupé par n'importe qui, plutôt que de voir l'endroit risquer de devenir un lieu de recueillement pour aficionados du IIIe Reich.

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Léo Monégier