L'hôtel le plus laid du monde est… en Corée du Nord !

Le magazine Esquire, spécialisé dans la « presse masculine », décidait d’élire en 2008 - un peu arbitrairement certes - l’hôtel Ryugyong en Corée du Nord, comme l’immeuble « le plus laid » de la planète. « Même selon les standards communistes (sic), cet hôtel de 3 000 chambres est atrocement moche », concluait alors le magazine.

L’établissement, dont le nom renvoie au surnom de Pyongyang, la « capitale des Saules » en raison du nombre de ces arbres qui jalonnent la ville, est haut de 105 étages et en forme de pyramide. Il a été mis en chantier en 1987, pour une livraison à l'origine programmée en 1989.

Mais, bénéficiant de fonds en provenance de l’ex-URSS, et faisant déjà face à quelques retards, celui-ci n’a jamais pu être terminé après la chute du bloc communiste en 1991. Les choses n'ont recommencé à s’activer autour du bâtiment qu'il y a trois ans, après qu’un consortium égyptien spécialisé dans les télécoms et la construction, Orascom Group, a décidé de s’associer au projet.

40ème plus haut building du monde

Au-delà de sa laideur plus ou moins vérifiée, mais alléguée par de nombreux architectes internationaux, sa structure haute de 330 mètres lui donne malgré tout le privilège de dominer la skyline de la capitale nord-coréenne.

Ce qui place par ailleurs le Ryugyong au rang de 40ème plus haut building de la planète, juste après le China World Trade center 3, à Pékin. Il est également considéré comme le quatrième plus important en nombre d’étages.

Une ouverture « partielle» en 2012 ?

Affublé aussi du doux surnom d’ « hôtel de la mort », ou encore d’ « hôtel fantôme », l’établissement pourrait ouvrir « partiellement » en avril 2012, annonçait le quotidien britannique The Telegraph.uk en octobre, d'après ses sources. Une information qui figure aussi sur le site Internet du Ryugyong Hotel.

Cette date n'est pas un hasard, soulève le quotidien : elle correspondrait au centième anniversaire du défunt Kim-Il Sung, que la monarchie communiste s'apprête à célébrer en grande pompe. Mais rien n'est encore joué, maintenant que toute la Corée du Nord est tournée vers la disparition de son fils, Kim Jong-Il…