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La maison la plus fine du monde accueille son premier résident

Découpe de la "Keret House"

Découpe de la "Keret House" - @Centrala

L’écrivain israélien Etgar Keret a pris ses quartiers dans une habitation du ghetto juif de Varsovie, conçue pour être la plus étroite du monde. Retrouvez la video ici.

14,5 mètres carrés. C’est la surface habitable de cette « maison » encastrée entre deux murs, de seulement 1,2 mètre de large. A peine la place pour y rentrer ! Située au cœur de l’ancien ghetto juif de Varsovie, au coin du 22, rue Chłodna Street et du 74, rue Żelazna, la maison est bâtie sur trois étages. De forme triangulaire, elle atteint 9 mètres de hauteur et comprend une salle de bains, une cuisine et une chambre.

Comme il l’avait annoncé l’année dernière, l’écrivain israélien d’origine polonaise Etgar Keret a pris ses quartiers ce week-end dans ce domicile aussi étroit qu’intéressant artistiquement. Il devient le premier habitant de cette demeure construite il y a trois ans, qui porte logiquement son nom (« Keret House »), et est considérée à ce jour comme la plus fine au monde. Plus qu'un simple domicile, l'espace est avant tout un lieu d'accueil pour les artistes.

Escalier rétractable

L’espace vital est en effet réduit au minimum, permettant tout juste de vivre - voire de « survivre » - entre ces murs. La maison est surélevée et équipée d’un escalier rétractable pour descendre dans la rue. Au rez-de-chaussée, on trouve toilettes et douche, cuisine et espace pour manger. Au premier étage, la chambre avec une table et une chaise. Le dernier niveau, en coin, fait quant à lui office de petit grenier. Mais il n’excède pas les trois mètres carrés…

Souvenir de l'Holocauste

Le projet « Keret House » a été porté par l’architecte Jakub Szczęsny, sous la houlette de la Fondation pour l’Art moderne polonais. En conférence de presse vendredi dernier, M. Szczesny a expliqué que « l’immeuble atteint deux objectifs : remplir l’espace vide de la ville, et rappeler la tragédie qu’a connu la ville durant la Deuxième guerre mondiale, la moitié de la ville ayant été détruite ».

Ce qui a immédiatement plu à Etgar Keret, dont les ancêtres ont péri durant l’Holocauste. L'écrivain estime que le fait d'y résider est une manière de rendre « hommage à (s)a famille ». M. Keret a toutefois précisé qu’il ne se rendait à Varsovie que deux fois par an. Une invitation formelle à tous ceux qui seraient prêts à tenter cette expérience unique…

La construction de la "Keret House" en vidéo :

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Léo Monégier