Le projet de "tour Eiffel verte" entretient son mythe

Au départ, une information quelque peu détonante du Figaro, selon laquelle la tour Eiffel pourrait être entièrement recouverte d’un manteau de 600 000 plantes à partir de juin 2012, et ce, durant quatre années. Pour ce faire, le chiffre de 378 tonnes de verdure est également avancé. Le coût de ce projet titanesque : 72 millions d’euros, selon un document que s’est procuré le quotidien, mais en aucune façon tributaire du portefeuille des Parisiens, a-t-il tenu à assurer.

Bilan carbone négatif

Le fruit de la collaboration du groupe d’ingénierie Ginger (chargé par ailleurs de la rénovation du premier étage de la tour l’année prochaine), de Vinci et de l’architecte Claude Bucher, a révélé Le Figaro. Ce qui semble l’occasion pour l’édifice, qui a soufflé ses 122 bougies en mars dernier, de faire peau neuve et de renforcer son attractivité par cet événement d’envergure. Mais l’objectif principal serait avant tout de parvenir, grâce la végétalisation de la Dame de fer à un bilan carbone négatif. C’est-à-dire qu’elle absorbe davantage de CO2 qu’elle n’en rejette dans l’atmosphère.

« Donner du rêve »

Or, les faits ont rapidement été démentis par les autorités : la Sete, niant avoir eu connaissance de ce projet, a déclaré que « ces informations n'ont aucune réalité ». De son côté, la mairie affirmé que « ni la tour Eiffel, ni la Mairie de Paris ne sont associées sous quelque forme que ce soit à un projet de végétalisation du monument », selon les propos tenus par Jean-Bernard Bros, adjoint au Maire de paris en charge des médias, sur le compte Twitter de la ville.

Alors, secret éventé ou canular ? Difficile d’en savoir plus, même si jeudi matin le groupe Ginger a indiqué que « ce projet, pensé il y a déjà 2 ans et mobilisant pour sa conception depuis près d’un an une équipe de 20 ingénieurs, est techniquement prêt et viable ». Mentionnant pour sa part un coût de 80 millions, Ginger a a jouté que cet événement « confidentiel, qui a prématurément été divulgué à la presse, a pour but de marquer les esprits et de donner du rêve ». A suivre...