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Immobilier

Londres : il loue ses chambres, aux locataires d'en fixer le loyer !

Une colocation plutôt avantageuse pour les colocataires à Londres

Une colocation plutôt avantageuse pour les colocataires à Londres - dr

Le fondateur d'un site de colocation propose de partager sa propre maison londonienne en laissant les internautes fixer le montant du loyer, en fonction de leurs revenus. Son but ? Simplement "donner l'exemple" !

Rupert Hunt, fondateur du site SpareRoom.com, est en quelque sorte un pionnier. Cet entrepreneur a en effet décidé de mettre en location les chambres de sa maison moyennant un loyer librement fixé... par ses locataires !

Se serait-il inspiré de la start-up Heetch, l'application mobile qui met en relation particuliers et chauffeurs amateurs en laissant le passager payer ce qu'il veut?

L'homme, qui ne fait selon lui que "donner l'exemple", espère en tout cas rendre plus flexible le marché de la location immobilière dans la capitale britannique, où les loyers peuvent atteindre des montants vertigineux.

10 à 12 personnes pour une même chambre

"La demande a augmenté de manière considérable. En ce moment, il n'est pas rare de voir dix, douze personnes pour chaque chambre dans certaines parties de Londres", a expliqué M. Hunt à l'AFP. Ce sont les deux chambres de sa maison, située à Spitalfields, un quartier branché de Londres, qu'il a mis sur le marché. Cossu, le logement dispose notamment d'un cour et d'une pièce "disco", pour faire la fête.

Quant au loyer, Rupert Hunt sait qu'il risque d'être bien inférieur au marché. Mais son but n'est certainement pas de rentabiliser au maximum son bien immobilier . "Ce qui m'intéresse, c'est plus de trouver la bonne personne, dont j'apprécierai la présence et qui m'apportera quelque chose, que d'avoir le loyer le plus élevé", a-t-il dit. Sa démarche est en tout cas loin d'être passée inaperçue : Hunt a été "submergé" par plus de "7.000 demandes".

Un grand débat sur le logement

Le logement devrait être, avec les transports, l'une des thématiques clés de la campagne pour l'élection du maire de Londres, qui aura lieu le 5 mai prochain. Jeudi soir, les candidats à la succession du conservateur Boris Johnson se sont affrontés lors d'un débat à London School of Economics (LSE) devant un public notamment composé d'étudiants.

"Quand vous êtes dans une situation où un Londonien gagnant deux fois plus que le salaire moyen ne peut (...) pas acheter son logement, c'est que vous êtes dans une crise", a déclaré le candidat conservateur, Zac Goldsmith, député de la circonscription huppée de Richmond Park (sud-ouest de Londres) depuis 2010. "L'engagement que j'ai pris, c'est que les nouveaux logements construits sur des terrains publics contrôlés par la mairie puissent revenir aux Londoniens", a-t-il dit.

Son adversaire Sadiq Khan, candidat des Travaillistes, a plaidé de son côté pour "davantage de maisons abordables". "Il faut aussi mettre fin au scandale des promoteurs immobiliers qui vendent des logements londoniens à des investisseurs au Moyen-Orient, en Asie", a ajouté cet ancien avocat, député de Tooting, un quartier populaire de la capitale britannique.

Avec AFP

Léo Monégier