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Une octogénaire délogée par ses squatteurs

Une octogénaire privée de sa maison à cause de squatteurs

Une octogénaire privée de sa maison à cause de squatteurs - dr

L’histoire que vit Maryvonne, 83 ans, est un véritable cauchemar. Depuis plus de dix-huit mois, une quinzaine de squatters occupent son pavillon et refusent de le quitter.

Le destin de Maryvonne a basculé lorsque l'octogénaire, qui avait pris l’habitude de partager son temps entre le domicile de son conjoint, décédé il y a peu, et sa maison à Rennes, s’est retrouvée dans l’impossibilité de récupérer son bien.

Derrière sa porte, un paysage de désolation. Des arbres abattus, une façade taguée, des cloisons détruites et surtout une quinzaine de squatteurs se présentant comme les nouveaux voisins, relate Ouest France.

Le pire, c’est qu’ils avaient « changé les serrures, installé des barbelés au pied des murs du jardin, planté des tessons de bouteille sur un muret », précise le quotidien.

48 heures "chrono"

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les marginaux ont simplement fait valoir "leurs droits". En effet, sur ce point, la loi du 5 mars 2007 est très claire, bien que vivement contestée.

« Passé un délai de 48 heures suivant l'intrusion illicite, le flagrant délit ne peut plus être caractérisé et la police ne peut donc plus procéder à l'expulsion immédiate des squatteurs de domicile », peut-on lire sur le site Internet du Sénat dans sa proposition de loi visant à faire changer la législation.

Les forces de l’ordre étant juridiquement impuissantes, il revient alors au propriétaire ou au locataire du domicile de saisir la justice afin d'obtenir une décision d'expulsion, dit la loi. Cette procédure peut être particulièrement longue.

Depuis, Maryvonne a engagé une procédure. Son avocat, Me Philippe Billaud, va demander au tribunal d'instance d'agir en référé. « Il y a cinq étapes procédurales, liste le juriste. Les squatteurs peuvent encore demander deux mois de délai avant de quitter les lieux. »

Julien Mouret