BFM Immo
Rénovation Et Travaux

Bilan mitigé pour le diagnostic de performance énergétique

BFM Immo
« L‘environnement est en train de devenir un critère de choix dans l’immobilier ». C’est en ces termes que s’est exprimée Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, la semaine dernière, lors de la présentation des premiers résultats du sondage sur le diagnostic de performance énergétique (DPE).   Mis en place en juin 2005 par Jean-Louis Borloo, alors ministre en charge du Logement, le DPE a été dans un premier temps déclaré obligatoire lors de la vente d’un bien immobilier.

Le 1er janvier dernier, son champ d’action a été étendu à toute signature d’un contrat de location de logement.   Le sondage, réalisé par l’Ifop à la demande de l’Ademe, portait sur la perception du dispositif par les professionnels de l’immobilier et les particuliers, ainsi que sur l’évaluation de son impact et de son influence dans l’acte d’achat et de location.   Nathalie Kosciusko-Morizet, qui avait réuni Michèle Pappalardo, présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et les représentants des professionnels des transactions immobilières (Ordre des notaires, Fédération Nationale des Agents Immobiliers (FNAIM), Confédération nationale des Administrateurs de Biens), a estimé que, « au delà de l’acte d’achat, il faut maintenant que chaque propriétaire se sente responsable et voit son avantage à faire des travaux de rénovation énergétique. Et cela, c’est l’objectif du Grenelle » de l’environnement.   Si le sondage montre que le DPE jouit d’une bonne notoriété auprès des agents immobiliers (80 % le connaissent et 79% en ont une opinion favorable) et des notaires (respectivement 93 et 77%), son efficacité est loin de faire l’unanimité. Pour 93 % des notaires la classe énergétique dans laquelle se situe un bien immobilier n’a aujourd’hui peu ou pas d’importance dans la négociation. Pour 57%, la situation ne devrait pas s’améliorer au cours des deux prochaines années. Les agents immobiliers ne sont guère plus positifs, et considèrent à 63% que l’influence est de faible importance actuellement et à 67% qu’elle deviendra importante d’ici un ou deux ans.  Quant aux propriétaires, s’ils sont 56% à déclarer accorder une attention spéciale au DPE, seulement 19% d’entre eux se disent prêts à effectuer les travaux de rénovation nécessaires.

BFM Immo