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L'invention de cette start-up devrait enchanter les propriétaires

Une start-up britannique permet aux propriétaires bailleurs de dénicher la perle rare

Une start-up britannique permet aux propriétaires bailleurs de dénicher la perle rare - Philippe Huguen - AFP

Une start-up britannique propose aux propriétaires de récupérer sur les réseaux sociaux toutes les informations possibles sur un éventuel locataire. Son système de notation permet d'estimer s'il est un bon payeur, respectueux de l'appartement qui lui sera loué.

Avant de louer un logement, mieux vaut s’assurer d’être irréprochable sur les réseaux sociaux. L'entreprise britannique Score Assured propose d'aider les propriétaires à estimer la fiabilité d'un locataire potentiel. Concrètement, les bailleurs vont leur demander de s’inscrire sur son site Tenant Assured, qui va de son côté scanner sur le web tout le contenu que les candidats à la location ont publié sur des sites populaires comme Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram.

Une mine d'or pour les propriétaires, qui auront une idée précise du profil et de la personnalité des candidats: fêtards, fumeurs, mauvais payeurs, passionnés d'animaux de compagnie... de précieuses informations dont les bailleurs disposeront pour évaluer la qualité des candidats. Un rapport complet leur sera ensuite envoyé, accompagné d'une "note de risque" pour chacun des locataires qui auront téléchargé le programme.

Et si le site est à la limite de la légalité et certainement pas très moral, difficile pour un locataire de refuser de jouer le jeu alors que d'autres l'ont fait, notamment dans des villes comme Londres où il est difficile de se loger à des prix abordables.

La vie des locataires passée au crible

Caitlin Dewey, une courageuse journaliste du Washington Post, a demandé les résultats de son propre rapport. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a désormais plus rien à cacher. Photos et données personnelles, conversations privées, temps de navigation, dernière connexion… Toute son activité sur le web a été passée au crible.

D'autres renseignements, comme ces mots-clés qui font référence à une situation personnelle ou un profil en particulier, y sont également dévoilés. Par exemple, si les mots "prêts" ou "pauvre" ont été saisis à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux d’un candidat à la location d’un appartement, le propriétaire pourra en tirer des conclusions (certes hâtives) sur la capacité financière du candidat. Des mots comme "meurtre" ou "prison" vont plutôt alerter sur le passé judiciaire du futur occupant.

Mais cette start-up va plus loin en s'adressant aussi aux parents "paranos" qui veulent surveiller la baby-sitter de leur enfants. Elle propose ainsi de récupérer toutes les informations potentielles de la nounou et de générer un profil psychologique. Dans le même concept, d'autres start-up proposent d'exploiter les réseaux sociaux pour accorder ou non un prêt bancaire à leurs clients.

Julien Mouret