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Le Syndicat des énergies renouvelables défend le solaire photovoltaïque

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Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dénonce une « contre-vérité » avancée par le Centre d’analyse stratégique (CAS) dans son rapport sur Les perspectives énergétiques de la France à l’horizon 2050, publié le 9 octobre dernier.

Le SER déplore le fait que le rapport du CAS affirme que le solaire photovoltaïque « est un émetteur net de CO2 et qu’il ne saurait, de ce fait, contribuer à la lutte contre l’effet de serre ». Pour parvenir à cette conclusion, le CAS a utilisé des données fournies par l’Université de Louvain, « non critiquables » mais « plutôt pessimistes car elles se réfèrent à d’anciennes données », explique le SER. Sur cette base, le CAS a retenu « une valeur élevée des émissions de CO2 liées à la fabrication des équipements photovoltaïques », de 100 grammes par kWh produit. S’agissant de l’électricité substituée par le solaire photovoltaïque, les rédacteurs du rapport sont revenus sur des données françaises et ont retenu, pour l’électricité fournie par le réseau, une valeur en CO2 de 50 g par kWh en raison de l’importance du parc nucléaire français peu émetteur de CO2. « En rapprochant les deux valeurs - 100 et 50 -, les auteurs du rapport tirent une conclusion totalement erronée : le solaire photovoltaïque serait, selon eux, un émetteur net de CO2 ». « Or, poursuit le Syndicat des énergies renouvelables, selon toutes les études, et notamment une étude de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) de mai 2006, une installation solaire photovoltaïque raccordée au réseau rembourse l’énergie nécessaire à sa fabrication et à son installation dans une période de 2 à 4 ans, sa durée de vie étant comprise entre 25 et 30 ans » Partisan, pour cette raison, d’une promotion maximum de la production industrielle du solaire photovoltaïque sur le territoire national en vue de poursuivre les exportations de la France, le SER déplore « le silence du CAS sur ce sujet » et estime que « la connotation négative qu’il porte sur une filière prometteuse conduit à s’interroger sur la pertinence de ses analyses, compte tenu de partis pris évidents ».

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