BFM Immo
Rénovation Et Travaux

Photovoltaïque : Prolongation de la défiscalisation dans les DOM

226 millions d'euros de projet d'installation dans les DOM

226 millions d'euros de projet d'installation dans les DOM - dr

Le Sénat a accepté mercredi de prolonger jusqu'au 30 juin 2011, la défiscalisation des projets d’installation de panneaux photovoltaïques, dont l’arrêt était initialement prévu le 29 septembre. Cette décision a été prise face aux pressions des élus d’outre-mer nous apprennent Les Echos.

Mardi soir, les élus ultra-marins sont venus défendre devant le Sénat et le ministre du Budget, François Baroin, qui est également ancien ministre de l’Outre-mer, la défiscalisation dont bénéficient les investissements dans l’énergie photovoltaïque. La situation des Dom est en effet assez particulière car ils bénéficient, au même titre que les autres investissements d’entreprises, de régimes avantageux. Cette situation ne plait guère aux élus de la métropole qui n’ont pas manqué de le faire savoir lors des débats. Jean Arthuis de l’Union centriste, dont les propos sont rapportés par le quotidien, s’est en effet élevé contre cet avantage « certains investisseurs vont recevoir plus en crédit d'impôt que ce qu'ils auront investi » .

« Effet d’aubaine »

Concrètement, cette victoire des élus des DOM permettra aux installations d'une puissance inférieure à 20 kilowatts de bénéficier de la défiscalisation jusqu'au 30 juin prochain. Les entreprises, bien conscientes du bénéfice qu’elles pouvaient tirer de cette mesure ont déposé dans l’urgence, entre le 25 et le 29 septembre un nombre très élevé de dossiers de projet. « Entre le 25 et le 29 septembre, il y a eu 692 millions d'euros de demandes et 226 après le 30 septembre. Soit près de 1 milliard en une petite semaine » a révélé le ministre du budget lors de la séance relatée par Les Echos.

Double conséquence

Le coût de l’allongement de cette mesure est, selon les sénateurs « exponentiel pour l’Etat ». Le quotidien précise ainsi que « l'énergie renouvelable représente cette année 32 % des demandes d'agréments, contre 9,5 % en 2006, ce qui fait chuter les investissements dans l'hôtellerie, les transports ou l'industrie. » De plus, cette très forte demande en revente d’électricité risque de mener très vite à une saturation des réseaux.

Nastasia Desanti