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Rénovation Et Travaux

Rénovation : Des travaux qui peuvent coûter cher !

Les professionnels de la rénovation pointés du doigt

Les professionnels de la rénovation pointés du doigt - Fotolia

La CLCV publie les résultats d’une enquête sur les travaux de rénovation des logements*. Le défaut de compétence et de formation de certains professionnels noircit le tableau.

Non-conformité, retards, dépôt de bilan durant les travaux… Tels sont les griefs les plus souvent formulés par les consommateurs mécontents de leurs travaux de rénovation, comme le dévoile l’étude de Consommation, logement et cadre de vie (CLCV). Si la plupart du temps tout se passe bien, un litige sur deux concerne une malfaçon. Pour l’association de consommateurs, le constat est sans appel : « le fait que des malfaçons soient régulièrement constatées montre le défaut de formation, de compétence et/ou de rigueur des professionnels ou, du moins, de certains d’entre eux ».

Les malfaçons surtout dans la construction

L’analyse de la typologie des litiges par types de travaux montre que les malfaçons concernent 54 % des litiges dans la construction. Devant les travaux intérieurs, de l’installation d’une chaudière au remplacement de fenêtres (50 %), et les travaux extérieurs (48 %), comme des panneaux photovoltaïques par exemple.

Passé les chiffres, la CLCV s’alarme du manque d’options pour les particuliers. Ceux-ci disposent bien de trois garanties-constructeur : de parfait achèvement, de bon fonctionnement, et décennale. Or, « les actions à mettre en place sont longues et parfois difficiles, notamment lorsqu’une expertise doit être réalisée ».

Vigilance

D’où, l’association conseille de prendre ses précautions : d’abord, bien lire le contrat et bien choisir son entreprise. Par exemple en se renseignant sur sa santé financière pour éviter de se retrouver avec un professionnel au bord du dépôt de bilan. Il peut aussi être utile de souscrire une assurance dommage-ouvrage. Bien qu’onéreuse - elle peut aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros -, « cette garantie permet, en cas de sinistre, d’obtenir une indemnisation bien plus rapide que par l’action de la décennale et de façon moins contraignante », explique la CLCV.

Enfin, il s'agit d'être vigilant à la livraison des travaux (au besoin en se faisant accompagner), et d'être réactif en cas de problème afin de faire valoir ses droits rapidement, car les différentes actions se prescrivent de 2 à 10 ans.

*Etude réalisée sur l’enquête de 304 dossiers.

Léo Monégier