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Attentats : les villes que pourraient craindre les acquéreurs

Le marché du luxe pourrait pâtir de la méfiance des acquéreurs étrangers

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Moins de deux semaines après les attentats meurtriers dans la capitale, certains professionnels craignent des conséquences sur l'immobilier. D'autres villes que Paris pourraient être touchées par la vague de crainte de nouvelles attaques.

Si pour beaucoup d'intervenants, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact des attentats du 13 novembre sur le marché immobilier parisien, un dirigeant chez Sotheby’s a récemment appelé à ne pas céder à la panique, soulignant la résistance du segment haut de gamme sur le long terme.

Alexander Kraft, qui dirige la branche France et Monaco, n’a d'ailleurs constaté au sein de son réseau d’agences aucun désistement de la part de clients sur les 200 millions d’euros sous contrat. Autre élément rassurant : quatre nouvelles transactions ont été signées à Paris avec des acheteurs français, assurait-il en fin de semaine dernière.

Et c’est plutôt de bon augure pour la clientèle étrangère, dont le retour dans la capitale devrait intervenir "dans peu de temps". Car selon certains professionnels, il faudra faire sans elle au moins jusqu'au début de l'année prochaine.

Des envies de départ

Le marché du luxe risque donc de pâtir à court terme de la méfiance des acquéreurs étrangers, qui "peuvent se dire que ce n'est pas le moment d'acheter parce qu'à Paris tout explose. Car c'est clairement l'image qu'ils ont", a de son côté expliqué Philippe Taboret, directeur général adjoint du courtier Cafpi, dans les colonnes de l’Agefi.

L’autre crainte concerne l’immobilier classique, encore en convalescence. "Avant les attaques, beaucoup de Parisiens voulaient partir en province. Mais depuis, et on l'a notamment observé sur l'agglomération de Tours, ils sont encore plus nombreux", constate Jean-Pierre Pires directeur général du réseau Union de Crédit Immobilier.

Des envies de départ qui ne toucheraient pas toutes les villes, juge Philippe Taboret. Selon lui, "des villes symboliques comme Marseille, Lyon et Toulouse" pourraient être pénalisées par la vague de crainte de nouvelles attaques terroristes. Il estime que le marché va continuer à "flotter" quelque temps encore, d’après l’Agefi.

Julien Mouret