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Fillon écarte l'assurance-dépendance obligatoire

Le financement de la dépendance reste en débat

Le financement de la dépendance reste en débat - dr

La dépendance ne sera pas financée par une assurance obligatoire, a annoncé mardi François Fillon. Selon lui, mettre en place un tel système serait « contraignant, compliqué, voire injuste », rapportent Les Echos.

Le sujet est sensible. La dépendance concerne actuellement un million de personnes, dont les deux tiers se trouvent dans cette situation « du fait d'une maladie de type Alzheimer », selon Le Monde. Et sur le financement de la vieillesse, François Fillon a tenu d’abord à rassurer les Français. L’assurance-dépendance restera « complémentaire et facultative », a-t-il indiqué aujourd’hui lors d’un déplacement à Marseille. Celui-ci n'hésitant pas à qualifier le projet de « contraignant, compliqué, voire injuste ». La rendre obligatoire était pourtant le souhait de beaucoup de membres du patronat ; la présidente du Medef en tête, relève le quotidien. Mais les nombreuses voix contre - venant de la gauche, des syndicats et d’une partie des assureurs - ont eu raison de cette mesure.

Lourdes conséquences

La piste d’un financement de la dépendance via une plus forte contribution de la CSG a, elle aussi, été écartée. Pour le chef du gouvernement, « les conséquences pèseraient lourdement sur l'emploi et l'activité ». Ce qui laisse le champ libre pour d'autres pistes, a-t-il clarifié. En outre, taxer les petites successions pourrait être une solution, et particulièrement les mutations à titre gratuit. Une mesure préconisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), à hauteur de 1 %. Enfin, l'institution suggère « un alignement du taux de CSG dont s'acquittent les retraités les plus aisés (6,6 %) sur celui des actifs (7,5 %) ». Le débat reste ouvert…

Léo Monégier