Gecina explique sa stratégie, confiant pour l'immobilier de bureaux

Il y a quelques jours, l’Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) a demandé à l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’ouvrir une enquête sur la société foncière spécialisée dans l’immobilier de bureaux haut de gamme. En cause, « un certain nombre d’opérations dont la conformité à l’intérêt social reste à démontrer ». Le principal sujet d’inquiétude concerne l’acquisition, en début d’année, d’une participation de 49 % au capital de Bami, une société immobilière madrilène dont Joaquin Rivero, le PDG de Gecina, est l’un des principaux actionnaires. Le prix et la pertinence même de l’opération, réalisée « au moment où le marché espagnol va si mal » sont ainsi remis en question par l’Adam.

Cité par le Figaro, Joaquin Rivero explique vendredi que la valorisation de Bami « résulte des analyses de plusieurs experts indépendants et correspond à la fourchette indiquée par trois conseils financiers ». Le dirigeant ajoute que « Bami est une magnifique opportunité, la meilleure trouvée en Espagne ». Quant aux inquiétudes sur l’état du marché, M. Rivero les lève en estimant que « le prix des bureaux ne chutera pas. Il devrait même repartir à la hausse dès la fin 2009 quand les taux d'intérêt auront encore baissé ». Un argument qui ne devrait pas manquer d’être discuté par les actionnaires, convoqués le 20 mai prochain en assemblée générale.

A noter par ailleurs que Gecina entend « maintenir la part de [son] patrimoine consacrée au bureaux, mais faire refluer celle du résidentiel », dont la part devrait être ramenée à terme de 37 à 25 %. Les bureaux représenteront « toujours 50 % du portefeuille », tandis que les « nouvelles activités dans la logistique, la santé et l’hôtellerie seront, elles, portées à 25 », ajoute M. Rivero.

E.S.