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Les Français préfèrent nettement plus l'immobilier à la Bourse

En 2015, plus de 60% des Français possédaient un bien immobilier, selon l'Insee

En 2015, plus de 60% des Français possédaient un bien immobilier, selon l'Insee - dr

L'immobilier garde une place importante dans le patrimoine des Français. En 2015, six ménages sur dix possédaient un bien, selon une étude de l'Insee. En revanche, les valeurs mobilières (actions, Sicav etc.) n'ont plus vraiment la cote.

La pierre garde une place importante dans le patrimoine des Français. Près de 63% des ménages possèdent des biens immobiliers en 2015, selon des statistiques de l'Insee publiées mardi soir. C'est quasiment un point de plus qu'en 2010.

Par ailleurs, 58,9% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale ou accédants, soit +1 point par rapport à 2010. Cette part est d’autant plus importante que leur niveau de vie est élevé et qu'ils sont plus âgés, précise l'institut.

Les ménages achètent leur résidence principale le plus souvent à crédit (81%). Une tendance qui devrait se confirmer dans les mois à venir compte tenu des conditions de crédit particulièrement favorables.

À l'inverse, les achats au comptant (13%) ainsi que les acquisitions par héritage ou donation (5%) diminuent légèrement entre 2006 et 2013, alors que les achats en viager ou en location-accession restent marginaux.

Regain d'intérêt pour le Livret A

Si l'immobilier continue d'avoir le vent en poupe, dans un environnement particulièrement favorable, les livrets d'épargne non imposables restent le placement financier privilégié des Français. L'an passé, près de 86% des ménages en possédaient au moins un (Livret A, PEL...).

Et malgré une rémunération jugée peu attractive (0,75% au 1er août 2015), le Livret A bénéficie depuis quelques mois d'un regain d'appétit des épargnants.

La détention du Livret de développement durable (LDD, ex Codevi) ou celle du livret d’épargne populaire ont pour leur part nettement reculé (d’environ 5 points dans les deux cas), après avoir connu une hausse entre 1998 et 2004, souligne l'Insee.

Les actions délaissées

De son côté, l’assurance-vie n'est pas en reste : 36,5% des ménages métropolitains en possèdent au moins une. Sa progression est moins marquée qu’entre 2004 et 2010 (+8,5 points), mais elle reste significative (+1,8 point entre 2010 et 2015). En effet, ce produit offre aux épargnants un cadre fiscal attractif et la possibilité de sécuriser au moins une partie de leur épargne.

Enfin, seuls 16,5% des ménages détiennent des valeurs mobilières (actions, obligations, Sicav etc.), contre 24,2% en 2004. La crise financière de 2008 a probablement conduit les ménages à délaisser les valeurs risquées. La volatilité des marchés ne les rassure pas non plus : en 2014, le CAC 40 a reculé de 0,5%, avant de rebondir de 8,5% l'année suivante.

En revanche, l'indice phare de la Bourse de Paris a déjà cumulé 10% de pertes depuis le début de l'année 2016, les investisseurs redoutant les conséquences de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (Brexit).

De fait, la détention de comptes-titres ordinaires continue de diminuer : moins de 10% des ménages en possèdent, contre plus de 11% en 2010. Malgré les avantages fiscaux qu’il offre, le plan d’épargne en actions (PEA) n’attire quant à lui pas plus d'épargnants.

Julien Mouret