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Investissement

Pourquoi les particuliers investissent dans l'immobilier locatif

Le profil-type des investisseurs locatifs, selon le Crédit Foncier

Le profil-type des investisseurs locatifs, selon le Crédit Foncier - Eric Piermont - AFP

Qui sont les particuliers qui investissent dans l'immobilier locatif en France ? Quelle est leur principale motivation ? Une étude s'est penchée sur la question et révèle le "profil-type" de ces acquéreurs, visiblement très attirés par la fiscalité...

La fiscalité française ne fait pas que des mécontents. Elle serait même, selon une étude, le premier critère de choix des ménages pour investir dans l’immobilier locatif.

En effet, 54% des particuliers se sont lancés dans un tel projet pour des raisons avant tout fiscales, montre une enquête dévoilée jeudi par le Crédit Foncier.

Sans surprise, une grande majorité de ces bailleurs ont choisi d’investir dans le neuf (71%), notamment au regard des avantages du dispositif Pinel, qui permet de déduire fiscalement une partie du prix d'acquisition d'un logement, à condition de le louer.

La seconde motivation citée par 44% des sondés est l’envie de disposer d’un futur complément de retraite. Enfin, 41% d’entre eux déclarent avoir acquis un bien à louer pour se constituer un patrimoine, indique l’étude.

Selon le Crédit Foncier, 78% des investissements locatifs réalisés au 1er semestre 2015 se concentrent autour de six régions : Ile-de-France, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon.

Toutefois, "le lieu d’investissement est différent selon la nature du bien : s’il s’agit d’un investissement dans le neuf, il se fera majoritairement (67%) dans une zone géographique éloignée du domicile de l’investisseur ; s’il s’agit d’un investissement dans l’ancien, il se fera (68%) à proximité", précise la filiale du groupe BPCE.

Qui sont les investisseurs locatifs ?

L’étude montre également que les particuliers qui investissent dans le locatif ont dans l’ensemble plus de 40 ans et vivent majoritairement en couple. Autre information intéressante, ce sont les petites surfaces qui ont le vent en poupe, et ce depuis plusieurs années.

Plus de la moitié des personnes interrogées déclarent avoir investi dans un 2 pièces ou un studio, les appartements représentant neuf transactions sur dix.

La surface du bien est en moyenne de 41 m² pour un montant d’acquisition de 160.000 euros avec de fortes disparités régionales : le montant d’acquisition est ainsi de 195.000 euros en Ile-de-France et de 171.000 euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Faut-il vraiment bien gagner sa vie pour envisager un tel investissement ? L'enquête révèle que le revenu annuel médian des acquéreurs, estimé à 67.500 euros à l'échelle nationale, est stable depuis plusieurs années, mais avec des disparités de pouvoir d’achat selon les régions.

Ainsi, il est nettement plus élevé en Ile-de-France (74.390 euros) et en Rhône-Alpes (73.600 euros).

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Julien Mouret